Les cordes musicales de l'Univers
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Strings Of the Universe - Consciousness and the Universe
What follows ends up being my 100th post😁😂 🤣 😅 There was a wall of clouds on the horizon at daybreak. The dead poets had gathered all night around the simmering pot of concepts, debatin...
https://www.consciousnessanduniverse.com/2022/10/strings-of-the-universe.html
À l'aube, un mur de nuages se dessine à l'horizon. Les poètes disparus se rassemblent la nuit autour d'un foyer de concepts, débattant de ce qui a pu faire vibrer les cordes dans le silence de la nuit. Leurs âmes planent au-dessus de la surface scintillante de la Terre, attrapant au vol l'écho des gazouillis, croassements, grondements, cliquetis et vrombissements de la Nature qui forment un chœur en contrebas.
Des voix venues d'outre-tombe résonnent à leurs oreilles. Bertrand Russell affirme qu'un mouvement est une série d'événements liés les uns aux autres. Une de ces séries forme un morceau de matière ; une autre une personne. La transition d'un événement à l'autre dans une série s'appelle « mouvement », comme un film dans lequel des flots se fondent en un seul flot, des cordes universelles.
Johannes Kepler se joint à cette discussion philosophique. Par corde, il entend la longueur de tout mouvement ou toute autre longueur capable d'émettre un son. Il associe clairement la distance au son. Une corde est la distance parcourue par tout mouvement, même celui d'une onde gravitationnelle ou d'une émission radio. D'un côté, il y a la distance, la masse et la force électrique. De l'autre, il y a l'entropie, la beauté et la mélodie. La beauté renvoie au visuel ; la mélodie à la séquence des sons. Où donc se situe la force de gravité ? Puisqu'elle n'est pas une force entropique, il semble approprié de la mettre avec la distance, la masse et la force électrique.
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A fool on the hill - Consciousness and the Universe
The Ghost of a Flea, William Blake Comets have made their appearance in works of art and literature. They left their mark in our collective memory. William Blake's portrayal of the Ghost of a Flea ...
https://www.consciousnessanduniverse.com/2019/09/a-fool-on-the-hill.html
L'Insensée de la colline qui les accompagne rapporte son expérience intime de la lumière, des sons et de l'eau et les encourage à demander à William Turner d'ajouter, d'outre-tombe, des sons à ses peintures du Dévoilé. Un cadre conceptuel dans lequel les distances sont des cordes musicales est un tableau de correspondances entre couleurs, longueurs et fréquences.
Dans les premières lueurs du jour, ils composent des poèmes employant des métaphores comme les météores marins, les oiseaux du cosmos et les fleurs du ciel. Ils font des rimes à propos de la Terre, paysage sonore de rochers qui résonnent du chant des étoiles et des planètes suspendues en équilibre. Ils jurent qu'un lien existe entre les donneurs et porteurs de lumière, les phénomènes astronomiques transitoires et les poissons-pêcheurs dont l'appât est le photobacterium logé dans leur épine dorsale.
Souhaitant co-créer un code poétique universel, ils disparaissent à l'horizon à la poursuite de clés de communication en suivant les traînées d'étoiles qui paraissent tomber d'un arbre invisible comme les feuilles d'automne. Des cordes musicales ondulent, dessinant des grimaces dans les nuages. Des êtres de lumière apparaissent, jouant à cache-cache à la lueur argentée de la Lune suspendue au-dessous Jupiter. La Terre, assourdie par la montée retentissante des températures, projette son ombre sur la Lune.
Sur la route de New York, les arbres balancent leurs feuilles d'automne et s'inclinent devant le mouvement rapide des voyageurs. La force de gravité retient le torrent dans son lit tandis que les feuilles mortes s'élèvent librement, portées par le vent. Les branches dansantes frissonnent au rythme de trompette et de harpe, dont les cordes, tendues à l'extrême, se détachent. La série d'événements fait penser à une suite ininterrompue d'âmes sœurs. Au-delà de toute perception, une corde en harmonie avec une autre vibrera toujours par sympathie.
Au jardin tropical de Valombreuse, les colibris sautillant sur des roses de porcelaine se substituent aux buses à queue rousse qui planaient au-dessus des arbres dénudés et des cerfs au bord de l'autoroute de la Virginie. Dans ce paradis perdu entouré d'eau, l'ego est un reptile qui mue, broyé avec le temps. C'est une grenouille-poète tiraillée par des illusions poétiques. A l'écoute des vagues de l'océan qui s'effondrent sur la longue plage de sable, la cacophonie des cascades tumultueuses me revient à l'esprit.
Puisque les sons voyagent plus lentement que la lumière, la beauté et la mélodie sont séparées. Elles constituent une expérience en deux temps. Ce que nous percevons par la vue et l'ouïe se produit de manière inégale en raison du nombre infini de cordes qui nous séparent de chaque goutte rebondissant sur le sol à chaque moment unique et prolongé. À la vitesse à laquelle les vagues déferlent sur la plage, un son composé émet un certain nombre de vibrations harmoniquement liées. En se propageant dans l'air, l'eau et la matière, le son provoque des vibrations sur un plus grand nombre de dimensions que la forme linéaire d'une seule corde. Les fréquences des ondes se superposent.
Les sons et les ondes transformés voyagent à travers l'espace-temps et la matière. L'invariance implique que même les ondes gravitationnelles font partie d'une chaîne de conversion. Dans l'Univers se produit une transmission illimitée d'ondes multiformes. Pour se propager, elles nécessitent une source (hôte), un espace intermédiaire et un récepteur. Alors que les sons ne peuvent se déplacer dans le vide, les ondulations gravitationnelles se propagent à la vitesse de la lumière et déforment la structure de l'espace-temps. Des cordes relient les points de l'espace-temps.
Si l'être est né de quelque chose, ce quelque chose sorti de l'ombre a pour propriété le son. Un son est-il accessoire ou fondamental ? Des cordes sonores capables de produire la fréquence la plus basse se transforment en sons et ondes qui se propagent dans l'Univers sensible. Les cordes se croisent et vibrent comme un orchestre exécutant un mouvement. L'Univers, dans sa pluralité, est une caisse de résonance. La résonance dans et hors de la matière véhicule les ondes d'une mélodie discrète jouée sur le clavier du temps.
Pris chacun littéralement, Russell et Kepler semblent à des années-lumière l'un de l'autre. Une longueur peut-elle être autre chose qu'un mouvement à travers l'espace-temps ? Et comment un mouvement peut-il ne pas produire de son ou donner une impulsion vibratoire ? La transition d'un événement à l'autre marque un mouvement. La longueur d'un mouvement capable d'émettre un son est une corde (musicale). Ces questions alimentent le débat sur notre perception de l'Univers, qu'il soit un patchwork d'événements ou une figure géométrique en évolution.
Ce qui agite les cordes dans le silence de la nuit est intrinsèquement lié au caractère ontologique de la corde qui porte en elle-même l'intention originelle du lien. Ce lien, concept primordial, qu'il ait ou non une propriété sonore, se retrouve tout aussi bien dans la théorie des cordes que dans l'information génétique. Les étoiles, les galaxies et d'autres corps astronomiques produisent des frottements sonores à travers le milieu intergalactique et interstellaire. Le bruissement des étoiles émet des ondes radio couvrant le son étouffé du Néant dont l'emprise se desserre pour libérer les cordes (musicales) au mouvement aléatoire. Les événements en dents de scie sont séparés par des segments de silence.
La lumière se retire-t-elle ou l'obscurité la recouvre-t-elle de son manteau ? Les êtres sensibles et les objets inanimés réfléchissent-ils la lumière, ou possèdent-ils une lumière intrinsèque dont l'intensité varie selon les circonstances spatiales et temporelles ? L'Univers communique par des ondes qui vont et viennent le long de cordes à intervalles. Les sons sont ce que nous entendons. Les vibrations sont ce que nous ressentons.
L'être humain se nourrit d'énergie qui se manifeste, à des années-lumière, à travers des battements, des éruptions de rayons X et des sursauts radio qui libèrent autant d'énergie que le Soleil en quelques jours, voire en quelques années. Ce sont des phénomènes éphémères de quelques millisecondes comme des cris aigus et prolongés, le sifflement doux et clair des bruants à gorge blanche, mais aussi récurrents comme le cri de détresse que répètent les troglodytes de Caroline.
Un coucher de soleil rouge et orange s'étend sur l'horizon nuageux. Sous le dôme étoilé, je rentre de New York. Des lueurs éclairent la côte Est, comme des feux d'artifice. Dans le jardin de plantes indigènes, le chant des oiseaux va et vient des buissons comme pour saluer notre retour. Les roues des vélos grincent sur le parterre de feuilles rouges et jaunes déposées par les arbres sur la piste cyclable de Custis. Avec ou sans nous, le temps, lui, continue.