L'apprentissage automatique

Publié le par Ysia

Google a partagé avec la NASA son expertise dans le domaine des technologies informatiques d’apprentissage automatique. L’utilisation des algorithmes d’apprentissage automatique est une approche qui relève de l’intelligence artificielle et qui a démontré de nouvelles possibilités d’analyse des données du télescope Kepler.

La NASA a annoncé que grâce à un réseau de neurones artificiels, une huitième planète autour de l’étoile Kepler-90 a été découverte en passant en revue les milliers de données du télescope Kepler. Les huit planètes de ce système sont plus proches de leur étoile puisqu’elles ont toutes été localisées à des distances inférieures à celle qui sépare la Terre du Soleil.

Une autre planète a également été découverte autour de l’étoile Kepler-80.

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L'ordinateur quantique

Publié le par Ysia

La prochaine menace, dit-on, est l’ordinateur quantique, ces machines qui, en théorie pour le moment, seront beaucoup plus puissantes que les ordinateurs que nous utilisons aujourd’hui. Microsoft et d’autres entreprises numériques aux États-Unis et dans le monde se livrent une concurrence féroce pour créer ces ordinateurs de demain. Avec l’intelligence artificielle et  la réalité augmentée, l’ordinateur quantique fait l’objet d’une course contre la montre. C’est son application dans le domaine de la cryptologie qui inquiète aujourd’hui les gouvernements.

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La taupe et le papillon

Publié le par Ysia

堯讓天下於許由,曰:「日月出矣,而爝火不息,其於光也,不亦難乎!時雨降矣,而猶浸灌,其於澤也,不亦勞乎!夫子立而天下治,而我猶尸之,吾自視缺然,請致天下。」許由曰:「子治天下,天下既已治也。而我猶代子,吾將為名乎?名者,實之賓也,吾將為賓乎?鷦鷯巢於深林,不過一枝;偃鼠飲河,不過滿腹。歸休乎君!予無所用天下為。

Zhuangzi, 逍遙遊

Si l’on mentionne souvent le rêve du papillon dans l’œuvre Zhuangzi, le passage précédent tiré du chapitre premier  fait allusion à deux autres animaux qui me ramènent à mon quotidien.

 

Un jardin de plantes indigènes offre l’occasion inespérée d’observer le comportement des tamias, des merles d’Amérique, des lapins, des écureuils, des cardinalidés et des troglodytes de Caroline notamment. Serpents, musaraignes ou taupes, buses à queue rousse,  grands corbeaux,  sauterelles,  la nature dans toute sa diversité  s’épanouit et présente les phénomènes les plus extraordinaires comme les Tettigoniidae et la floraison en automne des hamamélis.  La nature rappelle à chacun qu’aucun être humain, individuellement ou collectivement, ne vit en vase clos et que la vie est par essence plurielle.

 
La taupe et le papillon
L'empereur Yao voulait céder son royaume à Xu You. Il lui dit: « Au clair de lune ou sous les rayons du soleil, n’est-ce pas difficile pour une torche qui n’est pas encore éteinte d’illuminer par sa clarté ? Et si une averse tombe, n’est-ce pas gaspiller l’eau que de continuer à irriguer le champ ? Si vous occupiez le trône, l'empire serait bien gouverné, et pourtant c’est moi qui vainement le gouverne. Je reconnais mes propres lacunes, et vous prie de prendre les rênes du pays ». Et Xu You de lui répondre : «Vous régnez sur le royaume, et l'empire est déjà bien gouverné. Est-ce pour me faire un nom que je devrais vous remplacer ? Un nom n'est que le substitut de la réalité, pourquoi me substituerais-je à vous ? Le troglodyte mignon au fond des bois  ne fait son nid que sur une branche. La taupe ne boit l’eau de la rivière que pour remplir sa panse. Allez tranquille ! Je n’ai que faire de votre empire ». 
 
D’après l’histoire naturelle des taupes (Martyn L. Gorman, R. David Stone – 1990), on rapporte en effet qu’une taupe portant une étiquette radio a parcouru plus d’un kilomètre pour trouver un point d'eau et s'y remplir la panse avant de retourner dans son antre. La taupe est un nom vernaculaire qui n’explique pas à quoi l’animal pouvait bien ressembler puisqu’il existe plusieurs espèces de taupes asiatiques.  

 

 Le troglodyte mignon fait penser au troglodyte de Caroline qui fait son nid à moins de deux mètres du sol et qui souvent sautille au raz du sol si bien qu’il évoque par les couleurs de son plumage le tamia.

 

Si j'étais une taupe, je regarderais le papillon avec envie. J'imaginerais dans chaque recoin de mon antre souterrain un prédateur. Les émotions comme la peur sont souvent considérées comme l'héritage de nos ancêtres animaux. La peur est un état émotionnel de la conscience qui dépend d'une série de circuits du système limbique lié aux noyaux amygdaliens. De nombreuses recherches ont prouvé qu’une lésion causée à cette région entrave la capacité des animaux et des êtres humains à réagir aux menaces auxquelles ils sont confrontés.   La définition de ce qu'est la peur est subjective car elle est tributaire de l'expérience individuelle. C’est au fil d’un processus phylogénétique que les circuits défensifs de survie ont appris à détecter les menaces et à y répondre machinalement.

 

Ce sont essentiellement les cortex préfrontal et pariétal qui permettent à l'expérience phénoménale du cortex visuel d’entrer dans le champ cognitif. La conscience existe dans le cadre d’une relation qui s’engage entre, d'une part, le premier ordre de la conscience que sont l’observation et l’anticipation de l’environnement perceptif direct et, d'autre part, l'ordre supérieur de la conscience qui est la conscience du déroulement des processus cognitifs. La double conscience. La rumination du « je pense donc je suis »,  du « je pense donc l’univers existe ».  C'est l'introspection qui conduit à un ordre supérieur de la conscience. Avant la conscience, il y a l'expérience. Il n'y a pas de conscience sans l'expérience de quelque chose. Les circuits sous-corticaux véhiculent les représentations non conscientes qui influent sur la formation de sentiments conscients d'ordre supérieur comme la peur. La conscience s'explique par la mémoire et les représentations sensorielles qui l’animent.

 

Si j'imaginais la rencontre d'une taupe et d'un papillon, le papillon demanderait consterné: comment tu fais pour vivre sous terre? Et la taupe de répondre : comment je fais ? Je ne connais rien d'autre. Je m'en contente. Voilà tout. Vivre dans les airs ou vivre sous terre, est-ce bien différent?

 

Et le papillon de répondre: la différence, c'est la lumière. Baigné par la chaleur du soleil, je me laisse porté par le vent. Et la taupe de rétorquer: l'obscurité oblige à confronter ses peurs. Mes yeux laissent à mes pattes le soin d'explorer et partir à la conquête du centre de la terre.

 

Ma conscience autonoétique qui revit les événements passés et voyage mentalement dans le temps et l’espace se limite-t-elle à ma présente existence ou montre-t-elle les signes du vécu de mes ancêtres voire manifeste-t-elle le lien phylogénétique d’avec tous les êtres ?

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Au-delà du rivage

Publié le par Ysia

Un naïf missionnaire du moyen âge raconte même que, dans un de ses voyages à la recherche du Paradis terrestre, il atteignit l'horizon où le ciel et la Terre se touchent, et qu'il trouva un certain point où ils n'étaient pas soudés, où il passa en pliant les épaules sous le couvercle des cieux....

L'atmosphère : météorologie populaire. Camille Flammarion (1888)

Il y a, à ce jour, plus de 4000 exoplanètes recensées. Parce que les étoiles sont des milliards de fois plus brillantes que les planètes, en observer une est d’autant plus difficile qu’il faut faire preuve de patience pour constater sa révolution autour d’une étoile par le déplacement régulier d’une ombre nettement visible devant elle.  Ce n’est là qu’un des cinq moyens de détection avec la vitesse radiale,  l’imagerie directe, la microlentille gravitationnelle et  l’astrométrie.

La première exoplanète à avoir été découverte en 1995 dans le champ d’une étoile similaire au soleil était 51 Pegasi b. C’est son spectre lumineux qui a été détecté, c’est-à-dire la lumière réfléchie visible de l’étoile.

Les étoiles elles aussi orbitent autour du centre galactique à l’instar du soleil qui orbite autour du centre de la Voie lactée à une vitesse prodigieuse de plus de 800000 km/hr au cours d’une année cosmique de 225 à 250 millions d’années. Le soleil  aurait donc aujourd’hui la même position  sur sa trajectoire elliptique que celle qu’il occupait il y a 225 à 250 millions d’années depuis l’extinction Permien-Trias qui marqua la disparition de 95 % des espèces marines et de 70 % des espèces vivant sur les continents au commencement de la révolution marine mésozoïque du benthos au plancton.

Et les galaxies orbitent-elles aussi autour du centre de l’univers dans une valse éperdue ?

Logiquement, les conditions d’habitabilité doivent être remplies pour que la vie puisse exister sur une planète. On appelle la zone habitable "la zone de Boucles d’or" qui, nous dit l’histoire, choisit méthodiquement le lit, le bol et le fauteuil lui convenant le mieux.  Mais il n’y a pas toujours de planètes autour des étoiles. Et on estime que des planètes semblables à la Terre gravissent autour d’’une étoile sur cinq.

La mission Kepler lancée en 2009 avait été conçue pour explorer la Voie lactée à la recherche d’exoplanètes. La mission Kepler 2 lui succéda et continua son observation de 150 000 étoiles en surveillant les planètes en transit, ce qui constitue à ce jour le meilleur moyen de détecter des exoplanètes comme la superterre Kepler 452b à peu près 60% plus large que la Terre avec une révolution de 385 jours et Kepler 22b, 2,4 fois plus large que la Terre.

Les planètes les plus communes n’existent pas  dans notre système solaire. Non seulement le soleil est une étoile naine de type G, c'est-à-dire une naine jaune, et n’est donc pas aussi répandue que l’étoile naine plus petite de type M,  c'est-à-dire une naine rouge, mais la plupart des étoiles existent dans le cadre de systèmes binaires. En outre avec ses petites planètes telluriques proches et ses géantes gazeuses plus lointaines, dépourvu de planètes plus proches que Mercure, le système solaire est, sur la base des informations à notre disposition, parfaitement atypique, comparativement aux milliers de systèmes exoplanétaires découverts à ce jour. D’une température plus élevée que les naines rouges, notre soleil est cent fois plus actif.

Une biosignature -  un gaz comme le méthane dans l’atmosphère ou une activité tectonique  notamment - est l’indice recherché de la présence possible de la vie. Grâce aux techniques de l’empreinte spectrale et de  la  coronographie,  les missions futures comme TESS lancée le 18 avril 2018,  le télescope James Webb dont le lancement à bord d’une fusée Ariane V depuis la Guyane française a été reporté à 2021 et la mission en chantier de visualisation des exoplanètes habitables (HabEx) seront autant d’étapes dans la recherche de la vie au-delà de notre planète (dates remises à jour le 31 décembre 2018).

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Philosophie

Publié le par Ysia

Philosophes et physiciens se posent la même question fondamentale : qu’est-ce qui est à la base de la réalité de notre univers ? Selon Steven Weinberg, la fonction d’onde est représentative de la réalité physique, c’est-à-dire que le champ quantique tisse la toile de la réalité de notre univers.

Et le poète de demander : Faut-il comprendre que la chauve-souris par l’écho, le dauphin par le sonar sont mieux à même d’observer la réalité que nous ne le sommes ?

Le cerveau analyse le retour des ondes et permet aux chauves-souris d’obtenir une image mentale du paysage environnant. Le dauphin émet un faisceau d'ondes sonores qui  rebondit contre la cible, revient vers la mâchoire jusqu'à l'oreille interne. De là, les informations sont transmises au cerveau qui les analyse et en élabore une image mentale.

Et le poète de poursuivre :  L’onde musicale qu’émettent les cordes du piano et qui me pousse à la rêverie se rapproche-t-elle des ondes émises à la pleine lune dans la queue magnétosphérique qui déclenchent de longs rêves figurant des émotions refoulées ? Faut-il comprendre que le champ géomagnétique a une influence sur le siège de l’âme ? Et les variations musicales du bruant chanteur sont-elles en harmonie avec ma couronne mentale ?

Comment savoir si la réalité que nous percevons est l’absolue vérité ?La réalité dépend du cerveau de celui qui la perçoit. Nos pensées et nos sentiments sont largement déterminés par les processus qui se déroulent dans notre inconscient, au-delà du domaine de la conscience et à notre insu dans le cadre de structures cognitives que nous ne sommes pas en mesure de contrôler ni même de comprendre.

Sommes-nous responsables de nos actes, pleinement aux commandes  de nos émotions, ou menacent-elles d’enrayer la machine humaine ? Notre quête identitaire est le moteur du véhicule physique.Nos émotions sont des états d’ordre supérieur initialisés dans les circuits du cortex.

L'identité individuelle ou collective, parfois floue souvent confuse, sous-tend les processus cognitifs et affectifs de l’être humain. Notre conscience offre des instants de lucidité dans le brouillard continu de notre inconscience. C’est notre quête identitaire qui colore les processus cognitifs et affectifs et c’est par les cinq facultés cognitives de la conscience  qu’elle se matérialise, répondant, comme par automatisme, à un bref stimulus que capturent les yeux, le nez, les oreilles,  la langue, le corps et l’esprit au contact de la myriade d’objets extérieurs qui composent l'univers dans la limite de nos capacités à les observer.

 La théorie du tout est-elle l’ultime vérité, le graal des physiciens qui apportera la réponse à toutes les questions ? Y-a-t-il une vérité unique ou un ensemble de théories liées les unes aux autres pour expliquer les strates de la réalité de l’univers ?

Ainsi voilà la réalité de la vie : sans percevoir et observer par le biais des facultés sensorielles et cognitives, il ne serait pas possible de faire l’expérience des choses. Je pense, donc l’univers existe ! En faire l’expérience sous-tend l'acte volontaire ou involontaire de différenciation et de catégorisation.

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Etoiles à neutrons

Publié le par Ysia

La mission NICER (Neutron star Interior Composition Explorer) a été lancée le 3 juin dernier. A présent installée à bord de la station spatiale internationale, elle a pour objectif l'étude des étoiles à neutrons, de sonder et mesurer ces objets extrêmement denses.  Si le télescope spatial Hubble nous a permis d’observer ces étoiles en fin de parcours qui connaissent un effondrement gravitationnel  et le télescope à grand champ à rayons gamma (ou LAT) de l’observatoire spatial Fermi  a également réussi à  détecter plus de 200 pulsars  des 2 500 enregistrés à ce jour - ces étoiles à neutrons qui tournent sur elles-mêmes jusqu’à 700 fois par seconde après l’explosion d’étoiles massives -  et observés pour la toute première fois il y a 50 ans, la mission  NICER en mesurant les variations des couleurs apportera une plus grande définition des étoiles à neutrons grâce à la spectroscopie des rayons X et l’instrument SEXTANT (Station Explorer for X-ray Timing and Navigation Technology) qui l’accompagne et étudiera la possibilité de révolutionner la navigation spatiale comme une sorte de système GPS mais qui serait basée sur les signaux pulsars.

Le jeudi 17 août à 130 millions d’années-lumière, la collision de deux étoiles à neutrons,  détectée à la fois par l'intensité de sa lumière, l'onde radio et pour la cinquième fois depuis 2015 l’onde gravitationnelle, a confirmé assurément leur existence. On estime qu'il existe environ 100 000 étoiles à neutrons dans chaque galaxie et que leur observation exemplifie la théorie espace-temps : Les étoiles effectivement sont elles aussi un processus. Dans le cycle de vie des étoiles, les étoiles massives se transforment en supernovas, certaines terminant leur cycle en trous noirs, d’autres en étoiles à neutrons.

À quoi ressemblent-elles?  Elles sont pareilles à deux soleils que l'on compresse en une masse de la taille de l’île new-yorkaise de Manhattan. La question est de savoir si leur noyau qui semble conducteur et fluide est fait ou non de neutrons et comment la matière la plus dense que nous connaissions se comporte. Lancée il y a quatre mois,  il reste à NICER au moins 15 mois pour compléter sa mission.

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Le devoir de désobéissance

Publié le par Ysia

Le timide succès remporté dont je parlais dans la première version de cet article paru le 16 juin aura été éphémère. Je rappelle qu'un juge avait statué alors que la licence fédérale autorisant la construction de l’oléoduc d’une rive à l’autre du Missouri juste en amont de la réserve indienne sioux de Standing Rock, qui avait été délivrée à la hâte par la nouvelle administration quelques jours après l’inauguration, viole la loi sur certains points fondamentaux. La cour n’avait cependant pas déterminé s’il fallait en arrêter la construction et avait demandé un complément d’information sur la question et la tenue d’une conférence. Selon la cour fédérale, le Corps des ingénieurs de l'armée des États-Unis n’a pas pris suffisamment en considération les effets que le déversement de pétrole pourrait avoir sur les droits de chasse et de pêche et la justice environnementale.

L'échec sans appel prononcé hier s'inscrit une fois encore dans la longue bataille juridique qui oppose les Amérindiens au gouvernement fédéral depuis la décision de la Cour suprême de 1823 qui a érigé en loi la doctrine de la découverte par laquelle les Amérindiens ont été privés de leur droit à la terre et au patrimoine et les Européens ont obtenu le droit de les déposséder par leur conquête.

Selon Henry David Thoreau (1817-1862) fervent opposant à la guerre américano-mexicaine (1846-1848) et à l’esclavage qui ne sera aboli qu’après sa mort en 1865, un gouvernement pour lequel la règle de majorité prévaut ne peut avoir pour fondement en toute circonstance la justice pour tous.

Ne peut-on concevoir un gouvernement pour lequel la conscience, collective ou individuelle, et non la majorité décide de la juste cause ? Pourquoi le citoyen devrait-il  abandonner sa conscience au législateur ? Pourquoi alors être doué d’une conscience ? Notre humanité prime sur le devoir d’obéissance. Il n’est pas souhaitable de cultiver le respect de la loi sans entendre l’appel de sa conscience.

Les élections sont un jeu de hasard. On joue à la roulette russe avec le destin d’une nation. Chacun laisse son vote à la merci d’une majorité sans se préoccuper  de savoir si au bout du compte le bon droit, la vérité, la raison l’emporteront. Les élections ne sont plus alors qu’un expédient, un opportunisme politique. Voter pour le bon droit ne devient plus qu’un vœu pieux. Mais  la sagesse ne saurait laisser le bon droit à la merci du sort.

Publié dans Cheminement

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Le macaque nègre

Publié le par Ysia

Si les Amérindiens n'ont toujours pas obtenu gain de cause, le macaque Naruto peut quant à lui continuer à sourire. Dans un article paru le 23 avril 2016, j'écrivais qu'un juge avait rejeté une poursuite déposée en son nom, citant le recueil des pratiques en vigeur de l'Office américain du droit d'auteur, en concluant que la loi sur les droits d'auteur n'étend pas sa protection aux animaux. L'affaire a trait aux photos prises en 2011 par un macaque à crête indonésien qui s'était emparé de l'appareil du photographe David John Slater. Une requête d'appel avait été déposée. Il vient d'être décidé que 25% des revenus futurs de la vente des photographies seront versées aux organisations caritatives qui protègent Naruto.

Je pense donc je suis. La conscience est un monologue à la première personne. Ne peut en faire l'expérience que celui qui la vit. Peut-on parler de la conscience du macaque qui se prend en photo? Et le pic à ventre rouge à ma fenêtre n'est- il pas pleinement conscient de creuser une cavité dans le tronc du robinier faux-acacia ?

Problème insoluble...

Comment le cerveau construit-il une expérience consciente?... Nous sommes un univers dans lequel les vibrations d'une matière hautement organique créent la conscience de l'être. L'expérience de la conscience ne suit pas les mêmes règles physiques que celles qui régissent l'univers.

Sommes-nous conscients parce que nous possédons une âme immatérielle?

Porte sur une réalité transcendantale...La signature moléculaire de nos gènes n'est-elle pas la définition même de l'âme immatérielle?

Le cœur bat plus de 100 000 fois par jour, pareil au fonctionnement incessant d'un ordinateur. Il se comporte comme un second cerveau. N'est-il pas le dépositaire de nos émotions? La sensation précède la pensée.

Théorie de l'information intégrée ou de la relation entre le cœur et le cerveau...

Pour moi, la conscience est le dialogue entre le coeur et le cerveau. Le coeur est le dépositaire de l'âme, le cerveau celui de l'esprit. L'âme parle à l'esprit. L'esprit s'adresse à l'âme. Puisque c'est le cœur qui précède le cerveau dans le développement d'un embryon, faut-il en déduire l'existence d'une hiérarchie ou d'un combat sans fin entre des jumeaux?

On a pas assez étudié la relation cœur-cerveau. Mais il me semble que l'on ne peut parler de la conscience sans tenir compte de la jeune discipline de la neurocardiologie.La spécialité qui traite de la relation entre le cerveau et le cœur s'appelle la neurocardiologie. Elle réfère à l'interaction entre les systèmes nerveux et cardiovasculaires. Bien qu'un dialogue dans les deux sens existe entre le cœur et le cerveau, le cœur et le système cardiovasculaire envoient bien plus de signaux en direction du cerveau que ne le fait le cerveau en direction du cœur. La conscience se module au rythme des champs magnétiques du cœur et de l'esprit. C'est dans la recherche d'une synthèse des sciences que se trouve la réponse à ma question : Conscience, qui es-tu?

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L'esprit dans la coquille

Publié le par Ysia

Le temps est le patrimoine intangible de l’humanité, constitué de phases successives depuis le temps passé avec l’apparition des bulles de rayonnement gamma il y a 1 à 3 millions d’années à l’époque des premières espèces du genre Homo, au temps présent avec la disparition au niveau local du chêne blanc,  jusqu’au temps futur avec l’exploration minière des astéroïdes, l’implantation d’un village lunaire multinational et, allons plus loin, le devenir de Saturne dont la dynamique planétaire est en déclin.  

Nul ne sait ce qu’il adviendra lorsque l’effet dynamo qui génère le champ magnétique s’arrêtera mais Saturne pourrait bien ressembler à Mars dont l’atmosphère a quasiment disparu, érodée par les vents solaires.

Le réchauffement climatique sonne le glas de l’environnement  tel que nous l'avons connu. Dans la difficulté de tenir pied face à l’urbanisation, la déforestation, la pollution et aux  changements climatiques causés par l’être humain, les arbres ne sont pas immobiles. Sur le long terme, ils bougent et se déplacent, c’est-à-dire qu’ils disparaissent dans une région pour  prospérer dans une autre.   Les glands du chêne blanc sont des milliers de semences en mouvement.

Ces séquences dans le temps projettent des images dans mon esprit comme si ma mémoire en avait été le témoin.

A la question sommes-nous seuls dans l’univers, la réponse est affirmative dans la limite de nos connaissances actuelles même si 52 exoplanètes potentiellement habitables ont été découvertes à ce jour, compte tenu de la difficulté de constater le niveau d’habitabilité des milliers d’exoplanètes observées et dans l'attente de la mise en activité des futurs télescopes tels que TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) en juin 2018, WFIRST ( Wide Field Infrared Survey Telescope) vers 2025 et du projet d'observatoire astronomique spatial LUVOIR vers 2035 notamment.

On peut comprendre que certains se risquent à croire que l’être humain est la raison d’être de l’univers et défendent le principe anthropique cosmologique. Je pense, donc l’univers existe. Mais l’homme n’est qu’un épisode dans un processus biologique. Il n’est pas une fin en soi.

Dans le prolongement des articles précédents, si les organes bioniques, les puces électroniques greffées dans le cortex et la manipulation génétique visent à transcender notre humanité, alors n’hésitons pas et si l’on peut insuffler à un ordinateur la faculté d’apprentissage,  il serait logiquement possible qu’il apprenne à réfléchir et à développer une conscience. Mais si ce sont de nouveaux outils pour asseoir le pouvoir de quelques-uns, alors non.  L’industrie des technologies de pointe, et les entreprises numériques en particulier, sont idéalistes dans leur conception du futur. Tout en voulant améliorer l’homme de demain ou lui offrir un monde meilleur, elles ont créé chez leurs consommateurs une dépendance – nomophobie, addiction au smartphone, cyberdépendance –  et creusé les inégalités. Cette dépendance dont il est difficile de prendre la mesure est venue s’ajouter à d’autres dépendances. Le cerveau est-il fragilisé par l’internet ? Faut-il craindre l’explosion de l’externalisation de notre mémoire ?

La question fondamentale se pose : Des implants visuels aux implants auditifs et cérébraux, l’évolution de l’homo sapiens ainsi amélioré implique-t-elle la perte de sa naturalité ? Perdre à la fois son humanité et sa relation avec la nature est un risque avec lequel jongle l’homme d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Avant de basculer dans cet ordre nouveau, le défi est de savoir ce que signifie d’être humain, de redéfinir notre codépendance avec la nature et de tenter une approche nouvelle que j'ose nommer l’authentique générosité car ce que l’on est au-dedans se reflètera inéluctablement au-dehors.

 

Le découragement s’empare parfois des chercheurs quand ils ne trouvent pas de réponse au-delà des limites de leur quête empirique. La petite anomalie constatée en décembre 2015 par les chercheurs du Grand Collisionneur de hadrons (LHC) ne semble avoir été qu’une fluctuation statistique sur la base des données collectées jusqu’ici. La résonance enregistrée, 750 fois plus lourde qu’un proton, avait résulté de la désintégration d’une particule en deux photons. Si rien n’existe sans que nous l’ayons observé, alors aucun indice convaincant d’une nouvelle physique n’a encore été observé et ne peut remettre en cause le modèle standard de la physique des particules, confirmé depuis la découverte de la structure d’un atome, par les particules élémentaires comme le tauon et les bosons W et Z. 

Au bord du gouffre de leur ignorance,  les chercheurs contemplent de vastes territoires inexplorés. L’observation d’une nouvelle particule contenant deux quarks charmés et un quark up de la famille des baryons, l’expérience ALPHA qui repousse les limites de nos connaissances de l’antimatière grâce au décélérateur d’antiprotons et l'achèvement du tout nouvel accélérateur de particules linéaire Linac 4 qui permettra au LHC d'atteindre une luminosité plus élevée d'ici à 2021 sont autant de signes prometteurs dans la recherche de la physique au-delà du modèle standard. Il reste à voir si d’autres anomalies viendront confirmer les anomalies observées antérieurement.

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Le grand final de Cassini

Publié le par Ysia

Le 15 septembre marquera la fin de vingt années d’exploration pour la mission spatiale Cassini. L’engin a commencé sa chute ultime à travers les anneaux de glace de Saturne. La mission comprenait à l’origine la sonde Huygens qui a atterri sur Titan, l’une des 62 lunes de Saturne.

Lancée le 15 octobre 1997, la mission spatiale Cassini est parvenue à destination le 1er juillet 2004. Il ne lui reste plus que 3% de carburant, de quoi terminer sa descente sur Saturne qui a commencé en décembre 2016. En 13 ans, Cassini aura pu observer deux saisons sur la planète Saturne puisqu‘une saison équivaut sur la Terre à sept ans et demi. Elle aura changé plusieurs fois d’orbites pour mieux prendre la mesure des anneaux et observer Saturne d’un point à l’autre du globe, Ainsi avons-nous pu voir à son pôle nord le gigantesque hexagone cyclonique.

L'observation des anneaux pourrait confirmer s'ils sont bien le produit de la disparition d’une ou de plusieurs lunes dont les innombrables morceaux orbitent aujourd’hui autour de Saturne. Jupiter et Neptune possèdent aussi des anneaux moins brillants, ce qui indiquerait une désintégration plus ancienne de leurs lunes.

Si Huygens a atterri sur Titan, Cassini nous a fait découvrir d’autres lunes comme Daphnis, Pan et Atlas. Encelade, de 500 kms de diamètre, semble donner la preuve d’une activité souterraine avec ces jets de glace, phénomène que l’on observe dans une moindre mesure sur Titan,  Mimas et Dione. Le flot liquide souterrain pourrait contenir la vie.

Titan est la seule lune à posséder une atmosphère, ce qui la fait paraître plus large qu'elle ne l'est. Des pluies de méthane y ont été détectées. Elle pourrait bien ressembler à ce qu’était la Terre il y a 2 milliards d’années.

Quand on dit que Saturne - tout comme Jupiter - est une planète gazeuse, cela signifie qu’elle n’est qu’atmosphère en quelque sorte. Le plutonium 238 qui aura servi à alimenter le générateur devrait se désintégrer dans l’atmosphère. La NASA a favorisé la chute de Cassini sur Saturne plutôt que de prendre le risque que la sonde s'écrase sur une lune de Saturne comme Titan qui semble présenter des possibilités de vie. Les sondes assignées à d'aussi lointaines missions ne peuvent pas être générées par l’énergie solaire.

Publié dans Les deux infinis

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