Philosophie
Philosophes et physiciens se posent la même question fondamentale : qu’est-ce qui est à la base de la réalité de notre univers ? Selon Steven Weinberg, la fonction d’onde est représentative de la réalité physique, c’est-à-dire que le champ quantique tisse la toile de la réalité de notre univers.
Et le poète de demander : Faut-il comprendre que la chauve-souris par l’écho, le dauphin par le sonar sont mieux à même d’observer la réalité que nous ne le sommes ?
Le cerveau analyse le retour des ondes et permet aux chauves-souris d’obtenir une image mentale du paysage environnant. Le dauphin émet un faisceau d'ondes sonores qui rebondit contre la cible, revient vers la mâchoire jusqu'à l'oreille interne. De là, les informations sont transmises au cerveau qui les analyse et en élabore une image mentale.
Et le poète de poursuivre : L’onde musicale qu’émettent les cordes du piano et qui me pousse à la rêverie se rapproche-t-elle des ondes émises à la pleine lune dans la queue magnétosphérique qui déclenchent de longs rêves figurant des émotions refoulées ? Faut-il comprendre que le champ géomagnétique a une influence sur le siège de l’âme ? Et les variations musicales du bruant chanteur sont-elles en harmonie avec ma couronne mentale ?
Comment savoir si la réalité que nous percevons est l’absolue vérité ?La réalité dépend du cerveau de celui qui la perçoit. Nos pensées et nos sentiments sont largement déterminés par les processus qui se déroulent dans notre inconscient, au-delà du domaine de la conscience et à notre insu dans le cadre de structures cognitives que nous ne sommes pas en mesure de contrôler ni même de comprendre.
Sommes-nous responsables de nos actes, pleinement aux commandes de nos émotions, ou menacent-elles d’enrayer la machine humaine ? Notre quête identitaire est le moteur du véhicule physique.Nos émotions sont des états d’ordre supérieur initialisés dans les circuits du cortex.
L'identité individuelle ou collective, parfois floue souvent confuse, sous-tend les processus cognitifs et affectifs de l’être humain. Notre conscience offre des instants de lucidité dans le brouillard continu de notre inconscience. C’est notre quête identitaire qui colore les processus cognitifs et affectifs et c’est par les cinq facultés cognitives de la conscience qu’elle se matérialise, répondant, comme par automatisme, à un bref stimulus que capturent les yeux, le nez, les oreilles, la langue, le corps et l’esprit au contact de la myriade d’objets extérieurs qui composent l'univers dans la limite de nos capacités à les observer.
La théorie du tout est-elle l’ultime vérité, le graal des physiciens qui apportera la réponse à toutes les questions ? Y-a-t-il une vérité unique ou un ensemble de théories liées les unes aux autres pour expliquer les strates de la réalité de l’univers ?
Ainsi voilà la réalité de la vie : sans percevoir et observer par le biais des facultés sensorielles et cognitives, il ne serait pas possible de faire l’expérience des choses. Je pense, donc l’univers existe ! En faire l’expérience sous-tend l'acte volontaire ou involontaire de différenciation et de catégorisation.