porte sur l'inconscient

L'esprit inconscient

Publié le par Ysia

La conscience est la propriété des êtres sensibles.

Ainsi je parle de la neuropsychologie, de l'étude de l'être sensible reconnu dans la relation entre le cœur et l'esprit, dans ce qu'il ressent, dans l'élan de vie qui le traverse. Le système d’activation réticulaire, et surtout la substance grise périaqueducale, caractérise la conscience des êtres vertébrés, dont l'origine remonte à plus de 500 millions d'années. Qui sont- ils? Mammifères, reptiles, amphibiens, poissons et oiseaux.

Pourtant 95 pour cent de notre activité mentale est inconsciente, alors que dire de l’Inconscient ? Est-il de nature génétique ou physiologique ?

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La matière pensante

Publié le par Ysia

Les quatre caractéristiques fondamentales de l'esprit sont subjectivité, agentivité, conscience et intentionnalité.Il faut concevoir la conscience dans son sens général en tant qu'état physique, révélée dans le comportement du sujet et dans sa définition philosophique en tant qu'expérience vécue : je pense donc je suis.

Quelles sont les parties du cerveau essentielles à la conscience? ,...C'est le néocortex des régions supérieures qui est le plus étroitement lié à la conscience. Et comment la conscience circule de l'aire sensorielle du premier ordre située à l'arrière du cortex cérébral à l'aire du cortex régissant la planification et la prise de décision ? par le biais des corrélats neuronaux. La conscience ne surgit d'aucune région en particulier, qu'il s'agisse du lobe pariétal, de l'insula antérieure, du sillon temporal supérieur ou d'autres, mais de neurones hautement connectés à l'interieur des régions et entre elles.

 

De la neuroesthétique (étude des expériences esthétiques au niveau neurologique) à la neuropsychanalyse...Du réseau neuronal à la main de l'artiste...
Le cerveau est-il un ordinateur quantique ? Le champ électromagnétique est-il présent dans le
cerveau et est-ce cela même la conscience? Et l'âme est l'étincelle vitale quantique tandis que la conscience collective ne serait plus alors que le champ magnétique de la terre....L'ombre de l'esprit.

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L'esprit est un cerveau conscient

Publié le par Ysia

L'intelligence n'est pas le but ultime de l'évolution. Le but ultime de l'évolution est la survie de l'espèce par le biais de sa reproduction. L'intelligence devient alors une conséquence ou plutôt un facteur associé. Le cerveau n'est qu'un jeu de Lego, un assemblage ordonné de modules de reconnaissance des schémas dont les connexions innées s'ancrent par l'apprentissage.
C'est au néocortex qu'il appartient de maîtriser les signaux de peur lancés. Ainsi le cerveau de l'homme moderne est ce cerveau reptilien auquel se sont greffées des facultés transcendantes. Il me semble que si le cerveau n'est pas un ordinateur, l'esprit me fait pourtant penser à la matérialisation de ce que l'on nomme aujourd'hui, l'informatique en nuage. Selon Ray Kurzweil, How to create a mind?,Through experiments on the mind, la conscience consiste en la capacité de réfléchir sur sa propre pensée, c'est-à-dire la métacognition.
Peut- on dire que tout système physique est conscient ou bien que la conscience est une propriété découlant d'un système physique complexe? Il serait possible de parler de la conscience émergente de l'ordinateur. Les filaments cytosquelettiques sont à la base de la conscience, c'est-à-dire les microtubules dans chaque cellule. Mais ne faut-il pas finalement trouver la source de la conscience dans la biologie quantique ?
L'information en nuage est-elle une conscience collective? Selon Kurzweil, c'est en 2029 que pour la première fois nous parlerons d'une entité non biologique consciente. Un fusionnement se fera entre les outils créés et nous-mêmes si bien que la distinction entre hommes et machines disparaîtra. Ce processus est déjà en marche avec l'établissement et l'expansion inexorable de l'information en nuage. Ainsi la conscience, selon lui, est bien une propriété découlant de la configuration d'une entité et ne constitue pas son substrat. Si la science est une expérience objective, la conscience quant à elle est une expérience subjective. La question est donc de savoir depuis quand l'homme est conscient et si d'autres espèces vivantes partagent un certain niveau de conscience. La conscience collective d'une colonie de fourmis est plus remarquable que celle d'une fourmi solitaire.
Le monde, moi inclus, n'est que la superposition de niveaux de réalités.
S'agissant des deux hémisphères du cerveau, ils semblent représenter la combinaison de deux faces d'une même réalité ou une conscience double. Mais si chaque hémisphère est dotée de sa propre conscience, faut-il aussi attribuer à l'activité inconsciente du néocortex une conscience indépendante?
Sommes-nous conscients des décisions que nous prenons au moment exact nous les prenons ou y a-t-il une pause, un temps de retard avant la prise de conscience de l'acte amorcé ? Faut-il penser que l'élan vient de l'inconscient avant d'être constaté par la conscience ou que l'élan vient d'un hémisphère et est enregistré par l'autre hémisphère avec un temps d'arrêt? Pulsion profonde de l'être humain conduisant au déclenchement des fonctions motrices.Non, la conscience, ce n'est pas réfléchir sur sa propre pensée. La conscience, c'est analyser chaque sensation, chaque expérience, son propre regard sur autrui, sur la lune, le soleil, l'arbre à la fenêtre, la nuit noire et la douleur qui nous traverse. Analyser chaque pas, chaque décision, l'autre et ses propres sentiments illusoires.

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Faut-il que le fond des mers recèle le mystère ?

Publié le par Ysia

La conscience octopode de l’univers qui étend ses tentacules multidimensionnelles dans le temps depuis les Origines.

Tentacules propulsées à l’autre bout de l’univers par des neurones téléguidés.

Bras animés qui se distinguent les uns des autres à la découverte de l’espace caverneux, antre nocturne.

Appendices octuples propres à sentir et à voir dans une liberté conquise au sortir du noyau originel vers des abîmes mystérieux et dans un dédale inextricable.

Conscience multiforme et flexible, délivrée de la coque originelle et infiniment projetée lors de la Grande Expansion Primordiale.

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Yi Jing ou Apophénie?

Publié le par Ysia

Dans le Dialogue entre mon âme et le Ciel, je faisais référence à ce que je conçois être les quatre dimensions:

  1. ce qui est,
  2. ce qui n’est pas,
  3. ce qui sera et
  4. ce devenir qui se modifie à chaque instant. 

Voilà bien ce que l'on appelle les correspondances universelles, le principe de synchronicité défini par C.J. Jung notamment dans son interprétation de la philosophie du Yi Jing 易经, le Livre des Mutations, à savoir comment une situation en amène à une autre, comment les événements sont inextricablement imbriqués dans l'enchevêtrement de l'histoire universelle ou individuelle. De un à deux, de deux à trois, ainsi de suite....

 

Stay on your own course, steadying your boat on the big river of your life. Never deviate from your own conscience, feelings, ethics.
   A young man decided to leave the world of society. He started to fish for eel as a living. Every day he fished for bait and prepared his lines, 1100 hooks. The first day he caught many eels, but after that - never again anything. He kept going on and on for 2 years, every day putting out his lines.
   Now he is an artist, famous for his etchings of fishing boats and the harbor. More than 20 years later he learned the cause of catching no eel: he did not pickle the lines, so the eel smelled death and stayed away.
   His dedication did not change, and it brought him what belongs to him, even if it did not make any sense rationally. (hexagram 32)

 

S'agissant de l'âme vivante du Livre des mutations, j'admire l'opinion peu orthodoxe et certainement non partagée parmi les intellectuels et scientifiques, du savant septuagénaire C.J. Jung  qui en 1949 s'aventurait à dire : Pourquoi ne pas s'essayer à un dialogue avec cet ancien classique, objet prétendu animé ? . C'est la part de l'inconscient qui fascine dans le processus du Yi Jing, comment l'inconscient collectif ou individuel, de l'observant ou de l'observé, entre en jeu pour témoigner de la puissance d'une force spirituelle abstruse dont la science métempirique agit en tant que dialogue entre le mondain et le sacré. Intervient ici notre propre attitude face à une situation donnée qui crée les prémices des développements futurs, la graine de l'avenir, delà la nécessité maintes fois répétée de conserver sérénité et magnanimité face à la vie. Courage et lâcher prise de nos peurs intrinsèques en sont le préalable.

 

 

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Émotion et Compassion

Publié le par Ysia

Les émotions sont des pensées.

Elles n’ont de l’importance qu’à travers le prisme de nos jugements individuels.

Les conflits émotionnels sont des pensées entrées en rivalité.

Compassion envers soi et les autres...

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L'esprit et le cerveau

Publié le par Ysia

 

L'esprit, identité spirituelle du cerveau, s’émerveille devant son propre fonctionnement et cherche à comprendre comment il procède organiquement. La boîte crânienne non seulement abrite et protège le cerveau mais participe également des fonctions de la respiration, de la vocalisation, de la vision et des organes sensoriels. Sans qu’il soit certain de savoir comment et pourquoi l’évolution a pris place au cours de millions d’années, il demeure qu’une place plus grande a été faite à l’organe du cerveau élargissant par là même le spectre des fréquences sonores et permettant par la perte du groin animal l’adaptation au langage chez l’Homo (Daniel E Lieberman, The Evolution of the Human Head, Harvard University Press, 2011, p.8). Toute évolution des points de vue allométriques et hétérochroniques implique des modifications du squelette crânien et facial (ibid., p.19) Il s’agit de considérer dans une perspective temporelle, spatiale et tridimensionnelle le repositionnement des diverses unités crâniennes et faciales au sein de la tête.

 

Dans quelle mesure notre expérience quotidienne est-elle influencée par les mécanismes psychiques inconscients ? Comment les impulsions inconscientes surgissent-elles dans la sphère de la conscience ? On peut parler de différents degrés de conscience. Il y a l’observant face à l’observé. S’en suit la réaction émotionnelle intérieure de l’observant et le message subjectif que l’objet de son observation suscite, reflet de sa sensibilité et de son activité cognitive,  qui le conduit à travers un dialogue intérieur à définir par l’image et/ou à dénommer par le langage.

 

La cognition, ou processus d’acquisition de la connaissance, dépend du cortex cérébral, c'est-à-dire la région du cerveau qui participe de la conscience, du langage et des fonctions cognitives supérieures et qui englobe le cortex visuel et olfactif.  Il faut noter que la région du cerveau qui traite du phénomène acoustique de l’écho, dont le rôle a été souligné dans la création des peintures rupestres néolithiques (Anthropologie psychoanalytique), est en fait le cortex visuel et non pas la région afférente de l’ouïe. La taille du cortex visuel, à savoir la place assignée dans le cerveau pour le traitement visuel des données recueillies, varie selon les individus, du simple au triple. S’agissant des symboles, c’est le cortex préfontal qui, dans le cerveau du mammifère, établit la relation entre les symboles et les concepts abstraits, notamment la quantification numérique.  La génétique, avec la découverte du gène HAR1F qui aide au développement du cortex cérébral, a permis à identifier une des régions du génome humain qui montre une évolution accélérée (Scientific American).

 
 Qu’est-ce qui a précédé: les changements opérés dans le cerveau ou les modifications corporelles dont l’Homo fut le sujet ? L'expansion du cortex préfontal suggère une sélection naturelle pour les fonctions particulières de la mémoire et de l'organisation (The Evolution of the Human Head, p.191). Avec la découverte du feu il y a 700 000 ans environ, l'introduction de la préparation mécanique des aliments et, subséquemment, de la cuisson dans la gastronomie de la préhistoire a contribué au rétrécissement de la machoîre et de la bouche au bénéfice du cerveau (ibid., p.276). L'importante capacité crânienne prédispose l'Homo à percevoir les sons graves (ibid., p.389-398), ainsi en est-il du rôle de l'écho dans les cavernes aux peintures rupestres. Faut-il en déduire que les basses fréquences résonnent au plus profond de notre être telle la vibration de la syllabe sacrée qui produit une résonance corporelle ?

 

Encore faut-il aujourd'hui comprendre la tendance inverse de la réduction dimensionnelle du cerveau qui s'est amorcée il y a douze mille ans! L’Homo sapiens abandonné à lui-même est l’objet de variations liées à son environnement géographique et au climat, son ossature perdant de fait la robustesse de ses plus proches ancêtres, Neandertal et Homo erectus. La face s’est rétractée et la sphère neuro-crânienne s’est arrondie. Ce sont ces différences physiques qui révèlent l’émergence de fonctions cognitives, motrices, nutritives, respiratoires et linguistiques.  L’apport d’acides gras dans l’alimentation a rendu possible le développement à travers les âges du cerveau.  Le cortex préfrontal a pris du volume en même temps que les lobes temporal et pariétal. Le lobe temporal participe à la collecte des données sensorielles et à la mémoire des mots, des images, des sons et des odeurs, jouant un rôle essentiel dans la fonction du langage et les tâches liées à  la perception sensorielle et à son traitement par le cerveau. C’est le cortex préfrontal qui intervient dans un certain nombre de fonctions cognitives abstraites, à savoir le langage, le raisonnement, la planification et l’interprétation des échanges au niveau social.

 

Le débat fondamental entre nature et environnement se pose une fois de plus pour le cerveau, matrice des fonctions cognitives. Est-ce la complexité des tâches qui fait écho à celle des circuits neurologiques ? Jusqu’où ira l’évolution complexe et inexorable du genre humain ? Quoi qu’il en soit, les différences morphologiques sont aujourd’hui plus importantes entre les individus d’un même groupe qu’entre différentes populations de la planète (Daniel E. Lieberman, The Evolution of the Human Head, p.580-584).

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Âme

Publié le par Ysia

Selon Anaximène (milieu du VIe siècle avant notre ère), le principe de toute chose est l’air, un élément incommensurable qui précède toute chose et qui engendre tous les êtres. L’air, invisible et omniprésent, est la première émanation à la fois matérielle et psychique. L’âme est le souffle. A l’intérieur de nous, c’est l’âme. A l’extérieur, c’est l’air cosmique ou pneuma. L’air est notre âme et le souffle du monde. Tandis que pour Diogène d'Apollonie (Ve siècle), le cerveau est le siège de l’âme, l’instrument qui utilise l’air pour penser. L’air nourrit l’âme, pénétrant d’abord le cerveau avant de circuler dans le reste du corps. Le corps entier, mais surtout le cerveau, vibre sous le souffle de l’air circulant.

Il n’y a rien de plus admirable qu’une âme... Et William Wordsworth de préciser A sensitive being, a creative soul…(Le Prelude XII, 206-207) que la Nature aurait inspirée. La Nature est un tout, le monde dans son ensemble et dans sa complexité.  Cicéron l’affirmait, le temps efface les croyances devenues obsolètes parce que avérées non fondées et confirme les jugements de la Nature, transformés en vérités de la science. La vie est le résultat d’une longue chaîne d’accidents et de processus de sélection (Thimothy Ferris, The science of Liberty, 2010, HarperCollins Publishers).  A quoi bon demander pourquoi alors qu’il est raisonable de se contenter du comment ? Le temps viendra répondre au doute philosophique tandis que l'âme sensible vagabonde dans ses rêveries créatives. Par âme, j’entends « énergie ». Il y a une part d’éternité dans l’homme, une essence éthérée. Quelque chose d’impérissable, nommé le collectif. Même si l’individu trépasse et redevient poussière, l’espèce humaine perdure. La vie poursuit sur sa lancée linéaire, projetant ou rompant des faisceaux de lumière en créant des mondes multiples et parallèles. L’intuition triomphe sur l' angoisse dans laquelle l’incertitude érigée en principe plonge. Dans les trous noirs de ma pensée, l’interprétation causale au gré des variables cachées explique t-elle l'univers ? L’infiniment petit me déroute tandis que la théorie des mondes multiples fait écho à la parabole de Zhuangzi et du papillon et rappelle le concept de synchronicité.

 

 

 

Male Figure

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Artéfacts

Publié le par Ysia

Des chercheurs travaillant dans le désert de Badlands, dans le nord-ouest du Kenya, ont découvert des outils de pierre datant de 3,3 millions d’années bien avant l’avènement de l’homme moderne, et de loin les artéfacts les plus anciens jamais découverts. Ces outils, dont les créateurs sont peut-être des ancêtres de l’être humain, repoussent la date jusqu’ici connue pour de tels objets de 700 000 ans. Ils remettent, par ailleurs, en cause la notion selon laquelle nos propres ancêtres les plus directs auraient été les premiers à cogner deux pierres l’une contre l’autre pour produire une nouvelle technologie. Cette découverte prouve pour la première fois qu’un groupe de proto-humains encore plus ancien semble avoir été doté des facultés cognitives nécessaires leur permettant de créer des outils tranchants. Les outils de pierre marquent une nouvelle aube pour l’archéologie. Ils font la lumière sur une période inattendue et jusqu’ici méconnue du comportement hominien et peuvent nous apprendre beaucoup sur le développement cognitif de nos ancêtres que nous n'aurions pucomprendre simplement par l’étude des fossiles. Les Hominidés sont un groupe d’espèces qui inclut l’homme moderne, l’homo sapiens, et notre ancêtre, dans le processus d’évolution, le plus proche. Les anthropologistes ont longtemps pensé que nos parents dans le genre Homo – la lignée directe des Homo Sapiens – étaient les premiers à avoir créé ces outils de pierre. Mais les chercheurs ont découvert des indices convaincants qui montrent que des cousins lointains en quelque sorte, une espèce plus ancienne d’hominidés, en avaient la faculté. Les chercheurs ne savent pas qui sont ceux qui ont fabriqué ces outils les plus anciens. Mais des découvertes récentes suggèrent une réponse possible. Le crâne d’un hominien de 3, 3 millions d’années, Kenyanthropus platytops, a été découvert en 1999, environ un kilomètre du site archéologique où les outils ont été trouvés. L’arbre généalogique de l’homme moderne est sujet à débat et personne jusque là ne sait comment ce Kenyanthropus platyops est lié aux autres espèces hominiennes. Kenyanthropus précède l’espèce Homo la plus ancienne d’un demi-million d’années. Cette espèce a pu créer ces outils ou son créateur a pu faire partie de l’une des autres espèces, notamment l’Australopithecus afarensis, ou un autre type Homo qui reste encore à découvrir…D’anciens artéfacts de pierre avaient pour la première fois été découverts dans la gorge d’Olduvai en Tanzanie et furent associés par la suite aux fossiles découverts dans les années soixante de l’Homo habilis qui datent entre 2.1 million et 1.5 million d’années… La découverte d’un morceau d'une mâchoire inférieure dans la région d’Afar en Éthiopie le 4 mars avait déjà repoussé la datation du genre Homo à 2.8 million d’années. …Cette découverte a des répercussions sur notre compréhension de l’évolution du cerveau humain. La fabrication d’outils requiert en effet un niveau de commande des mains qui suggère des modifications du cerveau et de la colonne vertébrale nécessaires pour qu’une telle activité ait eu lieu il y a 3,3 millions d’années.

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Classique des monts et des mers 山海經

Publié le par Ysia

Le Classique des monts et des mers, compilation mythique de fables illustrées,  regorge de personnages et divinités aux caractéristiques animales. Il décrit la géographie, la végétation et la faune de lieux peuplés d’êtres fantastiques aux quatre coins de cet univers enchanté. Monstres humains, fruit de notre imaginaire collectif, à l’image de la mythologie grecque, si ce n’est que celle-ci vient de l’Orient.

 

Oiseaux multicolores et magnifiques. Pie. Serpent noir. Singes. Bête à la forme de chien, aux taches de léopard et aux cornes de bœuf. Rat aux oreilles blanches et au bec noir. Porc jaune à la tête et la queue blanches. Chèvre à la queue de cheval. Renard à neuf queues.  Tigre ailé. Porc à deux têtes, noir. Renard aux cornes. Hérisson de couleur feu. Bœuf blanc aux quatre cornes. Chien à six pieds. Chien blanc à tête noire qui prend son envol dès qu’il aperçoit un humain. Léopard à longue queue et à visage humain et oreilles de bœuf. Faisan à plumage blanc et pattes jaunes. Vache rouge à tête humaine et pattes de cheval. Chèvre au corps d’homme. Antilope à quatre cornes et pattes de cheval. Lapin ailé à tête de souris. Hibou à tête humaine et à une seule patte. Coq à visage humain. Singe à tête blanche et pattes noires.

 

Esprit au corps de bête. Esprit au visage humain et au corps de dragon. Esprit-tigre à neuf queues, à tête d’homme et griffes de tigre. Esprit au visage humain ou bestial. Esprit à la tête d’oiseau et au corps de dragon.  Esprit à corps de tigre, huit têtes et dix queues. Esprit à corps d’oiseau. Esprit à oreilles de chien. Esprit du tonnerre au corps de dragon. Esprit au visage d'homme et au corps de cheval. Homme dragon. Etre à deux visages. Etre à trois corps...

 

Les poissons sont eux aussi à l’image de cette faune multicolore et bigarrée, mélange de diverses caractéristiques animales et humaines, multipliant les têtes et diversifiant leurs attributs dans ce bestiaire magique où le règne animal ne s’accommode de la présence des hommes que pour mieux imposer son empreinte. Poisson-poulet aux plumes noires à trois queues, six pattes et quatre têtes. Poisson-blaireau. Homme-poisson à quatre jambes. Poisson à tête de chien.

 

 Il convient de constater que l‘art ancien reprend effectivement les mythes des classiques par lesquels la faune superbe et magique reprend vie. Aux quatre points cardinaux, on tente de localiser géographiquement ces multiples lieux et de rapporter un récit féérique sur ces divinités, souvenir des empereurs Yao et Shun,  de la Reine mère de l’Ouest à la  queue de léopard et aux crocs de tigre, parée de ses plus beaux atours, et des souverains célestes de la tradition taoïste. Est-ce cette littérature qui influença l’art ancien ou l’art ancien qui influença la littérature à moins qu’ils ne soient tous deux les produits d’une fantasmagorie, legs d’une origine lointaine bien réelle ? Un zoologiste serait le mieux à même de traduire cette collection de fables mythiques. Puisque les illustrations de l'oeuvre originale n’ont pu être préservées, c’est vers ces bronzes et ces jades millénaires qu’il faut se tourner pour apprécier la réalité de ce monde devenu invisible car disparu.

 

Dans les fragments qu’il nous laisse de sa relation sur l’Inde, l’Ambassadeur Mégasthène rapporte également trois cents ans avant notre ère l’existence de scorpions et de serpents ailés, de chevaux à tête de cerf surmontée d’une corne, d’hommes sans bouche, ainsi que des okypodes, des énotocœtes, des monommates, des amyctères et des hyperboréens (Géographie de Strabon, Amédée Tardieu, Librairie Hachette, 1880)

Le dragon, « assemblage mécanique de quelques animaux », élément fédérateur entre les tribus. S’agit-il d’un syngnathinae ? Serpents à oreilles ou serpents à cornes ? Non, il ne s’agit pas d’une « émergence simultanée, en plusieurs points du monde » :

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