Yi Jing ou Apophénie?
Dans le Dialogue entre mon âme et le Ciel, je faisais référence à ce que je conçois être les quatre dimensions:
- ce qui est,
- ce qui n’est pas,
- ce qui sera et
- ce devenir qui se modifie à chaque instant.
Voilà bien ce que l'on appelle les correspondances universelles, le principe de synchronicité défini par C.J. Jung notamment dans son interprétation de la philosophie du Yi Jing 易经, le Livre des Mutations, à savoir comment une situation en amène à une autre, comment les événements sont inextricablement imbriqués dans l'enchevêtrement de l'histoire universelle ou individuelle. De un à deux, de deux à trois, ainsi de suite....
Stay on your own course, steadying your boat on the big river of your life. Never deviate from your own conscience, feelings, ethics.
A young man decided to leave the world of society. He started to fish for eel as a living. Every day he fished for bait and prepared his lines, 1100 hooks. The first day he caught many eels, but after that - never again anything. He kept going on and on for 2 years, every day putting out his lines.
Now he is an artist, famous for his etchings of fishing boats and the harbor. More than 20 years later he learned the cause of catching no eel: he did not pickle the lines, so the eel smelled death and stayed away.
His dedication did not change, and it brought him what belongs to him, even if it did not make any sense rationally. (hexagram 32)
S'agissant de l'âme vivante du Livre des mutations, j'admire l'opinion peu orthodoxe et certainement non partagée parmi les intellectuels et scientifiques, du savant septuagénaire C.J. Jung qui en 1949 s'aventurait à dire : Pourquoi ne pas s'essayer à un dialogue avec cet ancien classique, objet prétendu animé ? . C'est la part de l'inconscient qui fascine dans le processus du Yi Jing, comment l'inconscient collectif ou individuel, de l'observant ou de l'observé, entre en jeu pour témoigner de la puissance d'une force spirituelle abstruse dont la science métempirique agit en tant que dialogue entre le mondain et le sacré. Intervient ici notre propre attitude face à une situation donnée qui crée les prémices des développements futurs, la graine de l'avenir, delà la nécessité maintes fois répétée de conserver sérénité et magnanimité face à la vie. Courage et lâcher prise de nos peurs intrinsèques en sont le préalable.