À la découverte de l’univers

Publié le par Ysia

Le télescope Kepler lancé par la NASA en 2009 a scruté le ciel à plus de 120 millions de kilomètres entre les constellations du Cygne et de la lyre. Ainsi ont été découverts la première exoplanète riche en oxygène (Gliese 1132b), le premier monde aquatique (Gliese 1214b) et la première planète de la taille de la Terre dans la zone habitable (Képler-186f). En mars 2016, l’équipe de l’Université de Columbia (Cool World Lab) a annoncé la découverte de Képler-167e à mille années-lumière  de la taille de Jupiter et tout aussi froide (-220 F).

Armé de 42 capteurs, le télescope Kepler a sondé environ 150 000 étoiles, ce qui ne constitue qu’un millième d’un pour cent de la Voie Lactée. Cela a toutefois produit près de deux millions de points de données pour chacune d’entre elles. L’Université de Columbia est l’une des centaines d’universités et de centres de recherche dans le monde qui téléchargent et décodent les données. Ces données pourront permettre de déterminer le rayon de rotation, la masse ou encore la réflectivité de l’atmosphère des exoplanètes.  Kepler  a recueilli les données en photographiant  les étoiles et en enregistrant un tableau de pixels qui mesurent leur luminosité. Convertir ces données en fichiers informatiques décodables présente un extraordinaire défi. La clef serait de pouvoir écrire des codes permettant aux ordinateur de décoder en quelques heures ce qui sinon risque de prendre des décennies.

À quoi ressemble l’atmosphère des exoplanètes ? Contiennent-elles de l’eau ? Quel effet cela fait-il de marcher à leur surface ? La vie existe-t-elle dans ces mondes ?

Grâce aux avancées technologiques, nous serons mieux à même un jour d’observer leur relief  comme les montagnes qui peuvent être le signe de plaques tectoniques, les océans, la végétation ou  les calottes de glace. Mais quasiment rien n’est connu aujourd’hui de la topographie des exoplanètes et c’est aux théoriciens qu’il appartient de spéculer.

Les exoplanètes reflètent un milliardième la lumière d’une étoile. Les exolunes qui orbitent autour d’elles sont encore plus pâles et donc encore plus difficiles à détecter. Nous attendons au printemps la confirmation d’une lune autour de Kepler-1625b, ce qui serait une première.

Du trillion d’exoplanètes dans la Voie Lactée, dix pour cent environ, soit cent milliards pourraient contenir de l’eau et se situer dans la zone habitable. Le projet Breakthrough Starshot qui devrait prendre deux décennies pour être mis sur pied et deux autres décennies pour atteindre sa destination Proxima b fait rêver.

Publié dans Les deux infinis

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