La vérité sur l’adaptation humaine
L’histoire de l’humanité regorge d’exemples, de situations ou de faits auxquels des peuples ou des hommes ont cru, dur comme fer, mais qui se sont avérés faux et qui, pour nous contemporains, auraient dû paraître erronés même alors. Les hommes ont souvent persisté dans des actes ou actions qu’ils ont cru viser l’effet escompté en dépit que, comme la science nous permet de le comprendre aujourd’hui, ces actes ou actions auraient inévitablement échoué. (Oliver Morton, The planet remade, p.130). Malheureusement, comme il est souvent le cas, une victime majeure des jeux politiques habituels est l’effort indispensable pour permettre à une population de s’adapter aux défis inexorables de la mondialisation ou, dans ce cas particulier, des changements climatiques. L’adaptation a de grands avantages sur les réductions des émissions de gaz de serre (connues dans les cercles politiques pour n’être que des mesures d’atténuation) dans la mesure où de nombreuses sociétés dans le monde ne sont pas particulièrement bien adaptées aux conditions climatiques actuelles. Les préparer à leur éventuelle aggravation future pourrait en fait être effectivement bénéfique ici et maintenant. (ibid., p.146). Cette obstination à refuser toute idée d’adaptation et la question des moyens financiers nécessaires à la préparation sur une grande échelle de certains pays en développement ont gravement affaibli la capacité de la communauté mondiale à s’attaquer aux changements climatiques.
Comment briser le cercle de la pauvreté? Le taux de réussite au baccalauréat n'a jamais été aussi haut en France alors qu'aux États-Unis, que faire des quelque 25% de jeunes qui ne finissent pas l'école secondaire, un nombre qui stagne depuis 1970? Alors que les États-Unis étaient les premiers autrefois s’agissant de la réussite universitaire, aujourd'hui ils ne sont plus qu'à la 15e place tandis que le prix des études universitaires ne cesse de grimper et est dix fois plus élevé qu'en 1950. Depuis trente ans, plus de femmes que d'hommes terminent leurs études universitaires. La femme américaine de moins de 30 ans gagne plus qu’un homme de la même tranche d’âge (à l'exception des trois plus grandes villes américaines). Depuis la récente récession, seulement une femme pour trois hommes a perdu en moyenne son emploi. Mais en dépit du plus grand nombre de femmes dans le monde du travail, la tendance s’est renversée depuis 2000 et l'écart des salaires entre Blancs et Noirs stagne depuis les années 1990 (Robert Gordon, The Rise and Fall of the American Growth).