Juno
Juno entrera en orbite le 4 juillet. Pour la première fois, la trajectoire d'une mission spatiale se fera d'un pôle à l'autre et non pas à l'équateur, lui donnant ainsi l'occasion d'étudier les aurores boréales de Jupiter. Sa mission durera un an et demi après avoir effectué 37 survols d'abord plus lointains puis plus proches. Étant donné l'incroyable champ magnétique de Jupiter, il a fallu imaginer une trajectoire d'ellipse en ellipse pour parvenir en orbite.
La mission fut conçue pour répondre aux questions relatives à la genèse de l'univers il y a cinq milliards d'années. Après la formation du soleil, Jupiter devint la première planète du système solaire à se former. On pense qu'elle se compose d'éléments premiers ailleurs indétectables qui permettront de mieux comprendre les premiers instants de l'univers. On se rappelle que, lorsque la sonde spatiale Galileo fut lancée, la détection de traces d'oxygène fut malheureusement peu concluante. Juno a donc pour objectif de mieux identifier la présence d'oxygène dans l'atmosphère jovienne.
La sonde devrait finalement sortir de l'orbite à moins que NASA ne soit en mesure sur les plans financier et technique de continuer son orbite, la mission Juno n’étant qu’un des multiples projets rivaux de la NASA. Étant donné l'incroyable radioactivité de l'environnement jovien, une mission doit considérer en premier sa faisabilité dans le temps et obéir aux lois régissant la protection de l’espace habitable, c'est-à-dire le principe de non-contamination, notamment pour la lune Europa faite de glace et donc potentiellement habitable.