Legs de sagesse

Publié le par Ysia

Chaque jour offre son lot de découvertes ou l’affirmation d’observations faites au hasard d’un instant.  Dans le froid du matin hivernal, il ne reste plus que la nuée de merles d’Amérique sur les branches du chêne mort pour offrir un doux réconfort. Leur sifflement, comme un murmure de l’âme à l’esprit, est l’énergie de la guérison et me glisse à l’oreille :  « Ne porte plus en toi de blessure intérieure dans ce passage vers la nouvelle année »

 

Parmi les théories développées par les neuroscientifiques  est la théorie de l’information intégrée de Giulio Tononi de l’Université de Wisconsin-Madison qui affirme qu’un système n’est conscient que dans la mesure où les différentes parties qui le composent tendent à agir d’une façon apparemment indivisible et unifiée. J’admets que la théorie n’autorise pas l’octroi d’un niveau de conscience à un groupe d’individus et, a  fortiori, à un amoncellement de grains de sable, mais mon esprit se laisser à imaginer l’effet papillon transposé dans un même corps dans lequel les interactions quantiques entraînent des réactions moléculaires qui, à leur tour, provoquent un mouvement physique. Imaginons la terre comme un corps physique unique dans lequel un battement d’ailes soulève l’ouragan. Et imaginons encore l’univers en tant que corps physique unique dont chaque galaxie suscite des réactions en chaîne...

Mais de quelles parties parle-t-on ? Si le cerveau contient des neurones et les neurones des atomes, ainsi de suite, faut-il parler de conscience à chaque strate du système ? Où réside notre conscience individuelle ? Du microsystème au macrosystème enchevêtrés les uns dans les autres pour ne faire plus qu’Un. C’est l’attention consciente qui détermine lesquels de ces composants du cerveau se mobilisent dans l’exercice de leurs fonctions selon la situation.

Si la conscience d’un système, selon la théorie de l’information intégrée, est tributaire de l’amas d’information collective qui y circule, faut-il en déduire que la toile mondiale, le World Wide Web, est un système conscient ? Peut-on parler de conscience planétaire, de cerveau global de la Terre, de sa noosphère ?

Cette description du monde physique en tant qu’accumulation de strates rappelle la cosmologie bouddhique.

L’espace-temps coupé en tranches, chaque tranche représentant un univers,  chaque parcelle de l’univers contenant le cosmos dans son ensemble, les molécules formant notre corps, les atomes structurant ces molécules provenant du même creuset qui est le noyau de l’univers.

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