Les deux infinis

Publié le par Ysia

Alors que s’émiette notre expertise en un nombre croissant de divisions, les enclaves créées augmentent la difficulté de se former une vue d’ensemble de la nature. Est-elle numérique, analogique ou hybride ? Certains pourtant affirment que la séparation entre les sciences s’effondre, que la nature ne reconnaît plus les frontières disciplinaires et qu’à mesure que s’approfondit notre compréhension, nous voyons plus clairement ce que ces branches traditionnelles distinctes des sciences ont en commun.

Dans l’univers peut-être hypersphérique, hyperbolique ou espace dodécaédrique de Poincaré,   le vide quantique agit comme un superfluide. L’espace-temps apprend à la matière à se mouvoir; la matière dicte la courbe de l’espace-temps.

Dans l’univers de l’infiniment grand, il y a un trou noir gigantesque, Sagittaire A* d’une masse quatre millions de fois celle du Soleil au centre de notre galaxie. Des trous noirs similaires semblent exister au centre de la plupart des galaxies, dont certains ont une masse des milliards de fois celle du soleil. Le réseau de télescopes radio  Event Horizon Telescope établi à l’échelle planétaire tentera de  brosser un tableau de notre centre galactique.
 

En outre, nous savons aussi que le monde de Pluton est dynamique, c’est-à-dire qu’une activité interne semble l’animer qui continue de modeler sa surface. Le jour de l’an 2019, la mission New Horizons passera près d’un astéroïde de glace et sera en mesure de nous faire découvrir l’univers au-delà. Où mieux chercher la matière évanescente que là où règne l’obscurité ?

La part du budget fédéral alloué à NASA reste de l’ordre de 0,5 voire 0,4% comparativement à un niveau record de 4% en 1965. Espérons que les prochains grands rendez-vous de la conquête spatiale aiguiseront l’enthousiasme du public et des gouvernants !

Dans l’univers de l’infiniment petit,  la réalité est un écran d’information traitée par un tissu cellulaire automate qui opère à l’échelle de Planck.  

La physique traite des propriétés fondamentales de la matière et de l’énergie et comment elles interagissent entre elles. La chimie s’interroge sur la façon dont les atomes s’assemblent  pour former des molécules plus complexes et les effets que cela entraîne sur les substances qui en résultent. Ce que la physique et la chimie ont toutes les deux en commun, c’est qu’elles étudient la matière inanimée.

La biologie étudie les organismes vivants. Le principe de survie du plus fort découle-t-il comme la chimie des règles fondamentales de la physique quantique ? Au regard des fractales dans l’univers, de l’apparente concordance entre l’infiniment petit et l’infiniment grand,  le caractère aléatoire des mutations génétiques répond à celui  de la physique quantique. 

Qu’est-ce qui sépare les êtres animés des objets inanimés ? Rien. Au niveau quantique, les mêmes règles s’appliquent. Le cycle de naissance et de mort, c’est retourner d’où l’on vient. Et le poète de demander : La pierre a-t-elle un cœur ? Et notre cœur, court-il le risque de s’endurcir ? Mais où est donc le cœur dans la pierre ?

Remplacer la magie par le dispositif mécanique au cœur de la physique quantique…

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