Comment les galaxies se sont-elles formées après le Big Bang ?
Suivant les recommandations décennales de l’Académie nationale des Sciences, le télescope Hubble fut lancé dans les années 90. Le projet de télescope spatial infrarouge WFIRST recommandé en 2010 vient d’obtenir 150 millions dans le cadre du budget approuvé hier pour la poursuite de ses opérations et un peu plus de 533 millions ont été alloués au télescope James Webb recommandé en 1990.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Il y a plus de 13 milliards d’années, au commencement de l’univers, le Big Bang n’était qu’un rebondissement en douceur d’une période de contraction qui a précédé la période actuelle d’expansion. S’en suit le cycle de naissance et de fusion des galaxies.
En 1609, Galilée armé de sa lunette astronomique observa Vénus 60 fois mieux qu’à l’œil nu. Au XVIIIème siècle, le télescope de William Herschel, 500 fois plus puissant, lui permit de découvrir Uranus. Edwin Hubble au XXème siècle comprit que l’univers s’élargit par son observation des spirales nébuleuses, ces galaxies qui, dans un nuage d’hydrogène et d’hélium, créent les étoiles.
Aujourd’hui nous savons qu’il existe plusieurs sortes de supernovas, ces étoiles qui implosent pour atteindre une autre étape de leur évolution et qu’il y avait de l’eau sur Mars il y a 50 000 ans. Nous connaissons les ondes lumineuses et gravitationnelles et les planètes naines dont Pluton.
Le télescope spatial Hubble a permis une observation 10 000 fois plus précise ! Lancé en 1990, il est à plus de 600 kilomètres de la Terre et aura nécessité l’envoi de cinq missions d’entretien. Au sol, des superordinateurs analysent les données reçues. Un télescope est une machine à remonter le temps. Plus le phénomène observé est éloigné, plus il est ancien. Le champ ultra-profond de Hubble, sur la base des données recueillies sur une année, offre une fenêtre sur un morceau de l’univers tel qu’il était il y a 13 milliard d’années, moins d’un milliard d’années après le Big Bang.
Transporté par le Canal de Panama jusqu’en Guyane française, le télescope James Webb qui sera lancé à une orbite de plus d’1,5 million de kilomètres de la Terre poursuivra la détection de lumière infrarouge grâce à une puissance cent fois plus grande que celle du télescope Hubble. Paré de 18 miroirs en béryllium, il sera opérationnel six mois après son lancement dans l’espoir qu’il nous délivre un portrait des origines de l’univers et des premières galaxies.