les deux infinis

De l’art de se cramponner à sa propre humanité

Publié le par Ysia

L’être humain est libre de choisir s’il veut vivre comme s’il était seul sur une île ou se confronter à l’inconnu. L’éléphant qui s’enfonce toujours plus profondément dans le désert ou la forêt pour échapper aux hommes allant jusqu’à dissimuler ses défenses dans les broussailles est-il un être sensible ? Le fait qu’il reste pendant des jours au chevet de la carcasse d’un membre de sa famille lui donne-t-il le titre d’être sensible ? Et l’être humain qui rationalise l’évanescence des choses et des êtres pour mieux les ignorer manque-t-il d’humanité ?

Il y a 500 ans, le voile se levait. L’invention de l’imprimerie favorisait sur le long terme la diffusion d’idées nouvelles. Pour la première fois en 1576, Thomas Diggers représentait la  perspective copernicienne d’un espace infini et William Gilbert tentait en 1651 la description de systèmes multiples. Nicolas Bion publiait en 1699 l’Usage des globes célestes et terrestres et des sphères et Bernard Le Bovier de Fontenelle osait imaginer en 1686 que les étoiles étaient autant de soleils dont chacun éclaire un monde. La sphère armillaire, objet astronomique tridimensionnel, nous donnait une idée de ce qu’est notre place dans l’univers et d’autres ensembles mécaniques mobiles, les planétaires, offraient un gros plan sur notre système solaire. 

Le cerveau a évolué de sorte qu’il s’autorise à méditer sur lui-même. Les branches des arbres à la fin de l’hiver rappellent les axones qui se déroulent créant à chaque embranchement un potentiel de sensations et de sentiments. Des gènes au mystère de leur expression. Imaginer l'extraordinaire, c’est vouloir rendre ordinaire tous les possibles. Savants et artistes écrivent un guide de voyage pour l’humanité afin qu’elle franchisse les frontières ultimes de la conscience et l’univers. Êtres libres et sensibles, ils l’invitent à s’interroger. Isaac Frost en 1845 dessinait le système newtonien de l’univers et Chesney Bonnestell, le père de l’illustration spatiale moderne, imaginait les premiers mondes inexplorés. 

Dans un mouvement qui rappelle l’avènement de l’imprimerie il y a 500 ans,  les moyens virtuels favorisent aujourd’hui la diffusion des idées, germes d’un bouleversement futur...

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Dématérialisation

Publié le par Ysia

Si l’activité économique se dématérialise, ce sont les réseaux sociaux et moyens virtuels qui véhiculent le changement des modes de consommation. Ont-ils un effet persistant sur la pensée conceptuelle ? Sont-ils objectivement les précurseurs d’un cycle de spiritualisation ? Considérer le progrès sur le long terme.

Sous le voile qui couvre les notions primitives de l'espace et du temps, la physique quantique marque la  dématérialisation du monde. Au cœur de l'information quantique intégrée dans l'espace-temps se cache l'amplituèdre qui simplifie les calculs dans les interactions entre particules et remet en cause l’espace et le temps en tant qu’éléments constitutifs fondamentaux… Ou peut-être y-a-t-il un autre objet géométrique qui inclura la réalité que nous vivons de la gravité.

La vie sous toutes ses formes et à tous les niveaux se présente comme un processus de régulation et d’organisation des cellules aux écosystèmes… Alors imaginons que nous sommes nés dans un autre écosystème, celui d’une des planètes de la zone habitable du système Trappist-1! Nous ne serions plus seuls dans l’univers mais libres de côtoyer les habitants des planètes voisines. Serions-nous freinés par ces mêmes réactions parfois disproportionnées aux stimuli de l’environnement,  ces défenses instinctives gravées dans nos cellules ou au fond du gouffre infantile ? Et si la mémoire se libérait…

Des transformations sur le long terme s'accomplissent imperceptiblement. Happés par la vie quotidienne, l’angoisse vient de l’incertitude que fait naître le présent éphémère. Doutant de la marche positive du temps et du déclin progressif des passions, elle incite à s’accrocher au quotidien comme s’il offrait quelque permanence. L’historien futur pourra mesurer l'empreinte du présent à l’image du paléoanthropologue qui théorise les empreintes laissées sur les parois des cavernes et les galets millénaires ou comme d'autres qui théorisent aujourd'hui l'univers des étoiles.

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À la découverte de l’univers

Publié le par Ysia

Le télescope Kepler lancé par la NASA en 2009 a scruté le ciel à plus de 120 millions de kilomètres entre les constellations du Cygne et de la lyre. Ainsi ont été découverts la première exoplanète riche en oxygène (Gliese 1132b), le premier monde aquatique (Gliese 1214b) et la première planète de la taille de la Terre dans la zone habitable (Képler-186f). En mars 2016, l’équipe de l’Université de Columbia (Cool World Lab) a annoncé la découverte de Képler-167e à mille années-lumière  de la taille de Jupiter et tout aussi froide (-220 F).

Armé de 42 capteurs, le télescope Kepler a sondé environ 150 000 étoiles, ce qui ne constitue qu’un millième d’un pour cent de la Voie Lactée. Cela a toutefois produit près de deux millions de points de données pour chacune d’entre elles. L’Université de Columbia est l’une des centaines d’universités et de centres de recherche dans le monde qui téléchargent et décodent les données. Ces données pourront permettre de déterminer le rayon de rotation, la masse ou encore la réflectivité de l’atmosphère des exoplanètes.  Kepler  a recueilli les données en photographiant  les étoiles et en enregistrant un tableau de pixels qui mesurent leur luminosité. Convertir ces données en fichiers informatiques décodables présente un extraordinaire défi. La clef serait de pouvoir écrire des codes permettant aux ordinateur de décoder en quelques heures ce qui sinon risque de prendre des décennies.

À quoi ressemble l’atmosphère des exoplanètes ? Contiennent-elles de l’eau ? Quel effet cela fait-il de marcher à leur surface ? La vie existe-t-elle dans ces mondes ?

Grâce aux avancées technologiques, nous serons mieux à même un jour d’observer leur relief  comme les montagnes qui peuvent être le signe de plaques tectoniques, les océans, la végétation ou  les calottes de glace. Mais quasiment rien n’est connu aujourd’hui de la topographie des exoplanètes et c’est aux théoriciens qu’il appartient de spéculer.

Les exoplanètes reflètent un milliardième la lumière d’une étoile. Les exolunes qui orbitent autour d’elles sont encore plus pâles et donc encore plus difficiles à détecter. Nous attendons au printemps la confirmation d’une lune autour de Kepler-1625b, ce qui serait une première.

Du trillion d’exoplanètes dans la Voie Lactée, dix pour cent environ, soit cent milliards pourraient contenir de l’eau et se situer dans la zone habitable. Le projet Breakthrough Starshot qui devrait prendre deux décennies pour être mis sur pied et deux autres décennies pour atteindre sa destination Proxima b fait rêver.

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L'apprentissage automatique

Publié le par Ysia

Google a partagé avec la NASA son expertise dans le domaine des technologies informatiques d’apprentissage automatique. L’utilisation des algorithmes d’apprentissage automatique est une approche qui relève de l’intelligence artificielle et qui a démontré de nouvelles possibilités d’analyse des données du télescope Kepler.

La NASA a annoncé que grâce à un réseau de neurones artificiels, une huitième planète autour de l’étoile Kepler-90 a été découverte en passant en revue les milliers de données du télescope Kepler. Les huit planètes de ce système sont plus proches de leur étoile puisqu’elles ont toutes été localisées à des distances inférieures à celle qui sépare la Terre du Soleil.

Une autre planète a également été découverte autour de l’étoile Kepler-80.

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L'ordinateur quantique

Publié le par Ysia

La prochaine menace, dit-on, est l’ordinateur quantique, ces machines qui, en théorie pour le moment, seront beaucoup plus puissantes que les ordinateurs que nous utilisons aujourd’hui. Microsoft et d’autres entreprises numériques aux États-Unis et dans le monde se livrent une concurrence féroce pour créer ces ordinateurs de demain. Avec l’intelligence artificielle et  la réalité augmentée, l’ordinateur quantique fait l’objet d’une course contre la montre. C’est son application dans le domaine de la cryptologie qui inquiète aujourd’hui les gouvernements.

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Au-delà du rivage

Publié le par Ysia

Un naïf missionnaire du moyen âge raconte même que, dans un de ses voyages à la recherche du Paradis terrestre, il atteignit l'horizon où le ciel et la Terre se touchent, et qu'il trouva un certain point où ils n'étaient pas soudés, où il passa en pliant les épaules sous le couvercle des cieux....

L'atmosphère : météorologie populaire. Camille Flammarion (1888)

Il y a, à ce jour, plus de 4000 exoplanètes recensées. Parce que les étoiles sont des milliards de fois plus brillantes que les planètes, en observer une est d’autant plus difficile qu’il faut faire preuve de patience pour constater sa révolution autour d’une étoile par le déplacement régulier d’une ombre nettement visible devant elle.  Ce n’est là qu’un des cinq moyens de détection avec la vitesse radiale,  l’imagerie directe, la microlentille gravitationnelle et  l’astrométrie.

La première exoplanète à avoir été découverte en 1995 dans le champ d’une étoile similaire au soleil était 51 Pegasi b. C’est son spectre lumineux qui a été détecté, c’est-à-dire la lumière réfléchie visible de l’étoile.

Les étoiles elles aussi orbitent autour du centre galactique à l’instar du soleil qui orbite autour du centre de la Voie lactée à une vitesse prodigieuse de plus de 800000 km/hr au cours d’une année cosmique de 225 à 250 millions d’années. Le soleil  aurait donc aujourd’hui la même position  sur sa trajectoire elliptique que celle qu’il occupait il y a 225 à 250 millions d’années depuis l’extinction Permien-Trias qui marqua la disparition de 95 % des espèces marines et de 70 % des espèces vivant sur les continents au commencement de la révolution marine mésozoïque du benthos au plancton.

Et les galaxies orbitent-elles aussi autour du centre de l’univers dans une valse éperdue ?

Logiquement, les conditions d’habitabilité doivent être remplies pour que la vie puisse exister sur une planète. On appelle la zone habitable "la zone de Boucles d’or" qui, nous dit l’histoire, choisit méthodiquement le lit, le bol et le fauteuil lui convenant le mieux.  Mais il n’y a pas toujours de planètes autour des étoiles. Et on estime que des planètes semblables à la Terre gravissent autour d’’une étoile sur cinq.

La mission Kepler lancée en 2009 avait été conçue pour explorer la Voie lactée à la recherche d’exoplanètes. La mission Kepler 2 lui succéda et continua son observation de 150 000 étoiles en surveillant les planètes en transit, ce qui constitue à ce jour le meilleur moyen de détecter des exoplanètes comme la superterre Kepler 452b à peu près 60% plus large que la Terre avec une révolution de 385 jours et Kepler 22b, 2,4 fois plus large que la Terre.

Les planètes les plus communes n’existent pas  dans notre système solaire. Non seulement le soleil est une étoile naine de type G, c'est-à-dire une naine jaune, et n’est donc pas aussi répandue que l’étoile naine plus petite de type M,  c'est-à-dire une naine rouge, mais la plupart des étoiles existent dans le cadre de systèmes binaires. En outre avec ses petites planètes telluriques proches et ses géantes gazeuses plus lointaines, dépourvu de planètes plus proches que Mercure, le système solaire est, sur la base des informations à notre disposition, parfaitement atypique, comparativement aux milliers de systèmes exoplanétaires découverts à ce jour. D’une température plus élevée que les naines rouges, notre soleil est cent fois plus actif.

Une biosignature -  un gaz comme le méthane dans l’atmosphère ou une activité tectonique  notamment - est l’indice recherché de la présence possible de la vie. Grâce aux techniques de l’empreinte spectrale et de  la  coronographie,  les missions futures comme TESS lancée le 18 avril 2018,  le télescope James Webb dont le lancement à bord d’une fusée Ariane V depuis la Guyane française a été reporté à 2021 et la mission en chantier de visualisation des exoplanètes habitables (HabEx) seront autant d’étapes dans la recherche de la vie au-delà de notre planète (dates remises à jour le 31 décembre 2018).

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Etoiles à neutrons

Publié le par Ysia

La mission NICER (Neutron star Interior Composition Explorer) a été lancée le 3 juin dernier. A présent installée à bord de la station spatiale internationale, elle a pour objectif l'étude des étoiles à neutrons, de sonder et mesurer ces objets extrêmement denses.  Si le télescope spatial Hubble nous a permis d’observer ces étoiles en fin de parcours qui connaissent un effondrement gravitationnel  et le télescope à grand champ à rayons gamma (ou LAT) de l’observatoire spatial Fermi  a également réussi à  détecter plus de 200 pulsars  des 2 500 enregistrés à ce jour - ces étoiles à neutrons qui tournent sur elles-mêmes jusqu’à 700 fois par seconde après l’explosion d’étoiles massives -  et observés pour la toute première fois il y a 50 ans, la mission  NICER en mesurant les variations des couleurs apportera une plus grande définition des étoiles à neutrons grâce à la spectroscopie des rayons X et l’instrument SEXTANT (Station Explorer for X-ray Timing and Navigation Technology) qui l’accompagne et étudiera la possibilité de révolutionner la navigation spatiale comme une sorte de système GPS mais qui serait basée sur les signaux pulsars.

Le jeudi 17 août à 130 millions d’années-lumière, la collision de deux étoiles à neutrons,  détectée à la fois par l'intensité de sa lumière, l'onde radio et pour la cinquième fois depuis 2015 l’onde gravitationnelle, a confirmé assurément leur existence. On estime qu'il existe environ 100 000 étoiles à neutrons dans chaque galaxie et que leur observation exemplifie la théorie espace-temps : Les étoiles effectivement sont elles aussi un processus. Dans le cycle de vie des étoiles, les étoiles massives se transforment en supernovas, certaines terminant leur cycle en trous noirs, d’autres en étoiles à neutrons.

À quoi ressemblent-elles?  Elles sont pareilles à deux soleils que l'on compresse en une masse de la taille de l’île new-yorkaise de Manhattan. La question est de savoir si leur noyau qui semble conducteur et fluide est fait ou non de neutrons et comment la matière la plus dense que nous connaissions se comporte. Lancée il y a quatre mois,  il reste à NICER au moins 15 mois pour compléter sa mission.

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Le grand final de Cassini

Publié le par Ysia

Le 15 septembre marquera la fin de vingt années d’exploration pour la mission spatiale Cassini. L’engin a commencé sa chute ultime à travers les anneaux de glace de Saturne. La mission comprenait à l’origine la sonde Huygens qui a atterri sur Titan, l’une des 62 lunes de Saturne.

Lancée le 15 octobre 1997, la mission spatiale Cassini est parvenue à destination le 1er juillet 2004. Il ne lui reste plus que 3% de carburant, de quoi terminer sa descente sur Saturne qui a commencé en décembre 2016. En 13 ans, Cassini aura pu observer deux saisons sur la planète Saturne puisqu‘une saison équivaut sur la Terre à sept ans et demi. Elle aura changé plusieurs fois d’orbites pour mieux prendre la mesure des anneaux et observer Saturne d’un point à l’autre du globe, Ainsi avons-nous pu voir à son pôle nord le gigantesque hexagone cyclonique.

L'observation des anneaux pourrait confirmer s'ils sont bien le produit de la disparition d’une ou de plusieurs lunes dont les innombrables morceaux orbitent aujourd’hui autour de Saturne. Jupiter et Neptune possèdent aussi des anneaux moins brillants, ce qui indiquerait une désintégration plus ancienne de leurs lunes.

Si Huygens a atterri sur Titan, Cassini nous a fait découvrir d’autres lunes comme Daphnis, Pan et Atlas. Encelade, de 500 kms de diamètre, semble donner la preuve d’une activité souterraine avec ces jets de glace, phénomène que l’on observe dans une moindre mesure sur Titan,  Mimas et Dione. Le flot liquide souterrain pourrait contenir la vie.

Titan est la seule lune à posséder une atmosphère, ce qui la fait paraître plus large qu'elle ne l'est. Des pluies de méthane y ont été détectées. Elle pourrait bien ressembler à ce qu’était la Terre il y a 2 milliards d’années.

Quand on dit que Saturne - tout comme Jupiter - est une planète gazeuse, cela signifie qu’elle n’est qu’atmosphère en quelque sorte. Le plutonium 238 qui aura servi à alimenter le générateur devrait se désintégrer dans l’atmosphère. La NASA a favorisé la chute de Cassini sur Saturne plutôt que de prendre le risque que la sonde s'écrase sur une lune de Saturne comme Titan qui semble présenter des possibilités de vie. Les sondes assignées à d'aussi lointaines missions ne peuvent pas être générées par l’énergie solaire.

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Mon empire de poussière

Publié le par Ysia

Certains chercheurs estiment que les effets quantiques peuvent être observés dans notre environnement quotidien et s'appliquer à l'univers macroscopique. D'une expérience à l'autre, il semble que notre conscience crée l'espace et le temps et non l'inverse. Sans la conscience, l'espace et le temps ne sont rien. Il n'y a pas deux mondes, à savoir le monde extérieur et le monde intérieur, mais un. La conclusion paraît quelque peu déroutante : La réalité des faits dépend de l'observation que nous en faisons dans le présent. Jusqu'à ce qu'ils aient été observés, ils n'ont pas vraiment eu lieu mais attendent d’être effectivement démontrés sur la base d’arguments observationnels. C'est ce que l'on appelle la causalité inversée.

Qu'est-ce que l'espace? L'espace n'est pas vide. Il est habité par des ondes électriques et magnétiques qui ont le pouvoir d'influer sur la trajectoire de chaque particule. Un torrent de photons - les particules les plus largement répandues dans l'univers - le traverse. Des neutrinos -les particules les plus courantes après les photons - le sillonnent. Et des ondes de gravité le baignent. Parce que nous ne percevons qu'une gamme réduite de longueurs d'ondes électromagnétiques, notre égarement nous pousse à penser que l'espace est vide.

D’une part, on dit que la terre s’est formée il y a 4,65 milliards d'années, c’est-à-dire 9,15 millards d'années après le Big Bang. De l'autre, on dit que ni l'espace ni le temps n'existent fondamentalement  si ce n'est comme outils de perception. Peut-on au-delà de soi voir la réalité telle quelle?
 

Nous ne serions que le produit du hasard dans la myriade de possibilités d'univers. Pourtant d’après Beyond Biocentrism, le caractère fortuit de l'existence humaine et de tout autre phénomène est absurde.  L'univers n'a pas pu être laissé au hasard. Comment le fait que nous devions à la lune les marées, la régulation du climat et la stabilité de l'axe de rotation et qu’elle-même soit la conséquence de la collision de la terre avec un astéroïde peut-il être dû au hasard ? Quand bien même il faut croire que chaque circonstance - la taille de l’astre solaire, l'effet régulateur de la lune et la sélection naturelle des espèces animales et humaines jusqu'à l'avènement de l'Homo sapiens - est accidentelle, dans le même temps, vous et moi ne sommes pas la conclusion de ce processus, juste un épisode dans le temps.

Mais cela serait ne pas prendre en compte la théorie du multivers...

Il n'y a pas d'univers sans perception. Ces perceptions insuflent un foisonnement d'informations que le cerveau dissèque, digère et restitue dans un langage individuel.

 

Cela ne répond pas à la question de savoir s'il y a, au-delà de vous et de moi à travers tout ce qui nous environne, une conscience collective. La conscience et le cosmos sont interdépendants. Ce sont des manifestations corrélatives. Et le poète de demander : les rayonnements électromagnétiques gamma de source cosmique détectés dans l’univers sont-ils la preuve d'une conscience cosmique ? La matière et l'énergie sont une et même essence.

 

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Vénus

Publié le par Ysia

Vénus semble être le parent pauvre des missions spatiales. Des 26 propositions d’étude soumises à l'agence spatiale NASA au cours des trente dernières années, aucune n'a été retenue. Notamment dans le cadre du programme Discovery,  le projet DAVINCI, (Deep Atmosphere Venus Investigation of Noble gases, Chemistry, and Imaging) d'un demi-milliard vient d’être rejeté. Cette année, la NASA a préféré deux missions d’étude d’astéroïdes Lucy et Psyché. On attend pour savoir si, parmi les projets de plus grande envergure dans le cadre du programme New Frontiers, dont trois ont pour objectif Vénus, un sera retenu cette année.

Il y a 4 milliards d’années, Vénus avait un océan, ce qui pourrait indiquer l’habitabilité de la planète à l’origine. Approximativement de la même taille que la terre, elle a une période de rotation (243 jours) supérieure à sa période de révolution (225 jours). La similarité des deux planètes  au commencement pousse à vouloir comprendre pourquoi leur évolution a été si différente afin de déduire quelles exoplanètes seraient éventuellement habitables sur le long terme.

Il n’y a pas de plaques tectoniques et il y a moins de 1 000 cratères sur la surface de Vénus. D’après les missions d’exploration qui ont précédé,  la formation des plaines semble remonter à 500 millions d’années à l’époque de l’ancêtre humain-pieuvre sur terre...  Le basalte dans le sol montre le  resurfaçage de la planète par les coulées de lave. Il reste impossible à déterminer avec certitude si Vénus est aujourd’hui volcaniquement  active.  Les  formations plus élevées qui forment des quadrillages ou tessarae paraissent plus anciennes.  Le rapport Deutérium/Hydrogène est un  paramètre qui a donné la preuve de la présence d’eau il y a un milliard d’années.

Bien que nous connaissions la composition des gaz qui forment son atmosphère  - néon, argon, krypton et xénon  - les précédentes missions n’ont pas permis d’enregistrer des données en-dessous d’une altitude de 30 km. 75% de l’atmosphère demeure donc inexploré. Toute mission projetée devrait permettre l’exploration de  Venus en dessous de 12 km.

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