Les larmes de Marianne

Publié le par Ysia

Les larmes de Marianne
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Âme

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Selon Anaximène (milieu du VIe siècle avant notre ère), le principe de toute chose est l’air, un élément incommensurable qui précède toute chose et qui engendre tous les êtres. L’air, invisible et omniprésent, est la première émanation à la fois matérielle et psychique. L’âme est le souffle. A l’intérieur de nous, c’est l’âme. A l’extérieur, c’est l’air cosmique ou pneuma. L’air est notre âme et le souffle du monde. Tandis que pour Diogène d'Apollonie (Ve siècle), le cerveau est le siège de l’âme, l’instrument qui utilise l’air pour penser. L’air nourrit l’âme, pénétrant d’abord le cerveau avant de circuler dans le reste du corps. Le corps entier, mais surtout le cerveau, vibre sous le souffle de l’air circulant.

Il n’y a rien de plus admirable qu’une âme... Et William Wordsworth de préciser A sensitive being, a creative soul…(Le Prelude XII, 206-207) que la Nature aurait inspirée. La Nature est un tout, le monde dans son ensemble et dans sa complexité.  Cicéron l’affirmait, le temps efface les croyances devenues obsolètes parce que avérées non fondées et confirme les jugements de la Nature, transformés en vérités de la science. La vie est le résultat d’une longue chaîne d’accidents et de processus de sélection (Thimothy Ferris, The science of Liberty, 2010, HarperCollins Publishers).  A quoi bon demander pourquoi alors qu’il est raisonable de se contenter du comment ? Le temps viendra répondre au doute philosophique tandis que l'âme sensible vagabonde dans ses rêveries créatives. Par âme, j’entends « énergie ». Il y a une part d’éternité dans l’homme, une essence éthérée. Quelque chose d’impérissable, nommé le collectif. Même si l’individu trépasse et redevient poussière, l’espèce humaine perdure. La vie poursuit sur sa lancée linéaire, projetant ou rompant des faisceaux de lumière en créant des mondes multiples et parallèles. L’intuition triomphe sur l' angoisse dans laquelle l’incertitude érigée en principe plonge. Dans les trous noirs de ma pensée, l’interprétation causale au gré des variables cachées explique t-elle l'univers ? L’infiniment petit me déroute tandis que la théorie des mondes multiples fait écho à la parabole de Zhuangzi et du papillon et rappelle le concept de synchronicité.

 

 

 

Male Figure

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La matière n'a de cesse de se compliquer

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Que signifie produire de la théorie ?

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Un pont entre le Ciel et la terre

Publié le par Ysia

Espace sacré.

Géométrie.

Simplicité des formes.

Essence de la beauté.

De la double hélice de l’ADN à la construction de galets (Andy Goldsworthy, A collaboration with nature, Abrams, NY, 1990), l’art n’est que la mise en pratique d’une esthétique géométrique. Du coquillage à l'hélice spiralée. Des cavernes à la voûte en berceau des cathédrales...

 

« La géométrie et les nombres sont sacrés parce qu’ils codifient l’ordre secret de la création.  Ce sont les instruments utilisés pour créer l’univers physique.»  (Sacred Geometry, Stephen Skinner, Sterling Publishing Co., 2006, p.15)

 

Structure mathématique du monde, écho de l’âme spirituelle universelle. Géométrie sacrée. Motifs géométriques des sites préhistoriques.

Spirale de galaxies. Tourbillons de vents. Axe du monde de la source souterraine aux firmaments, lien entre le caveau des ancêtres et la Conscience éthérée. Décrypter le code…La géométrie mesure le monde. Elle a trait aux archétypes, qu’ils relèvent du noumène, du conceptuel, des mathématiques, de la nature ou du phénoménal ((Sacred Geometry, Stephen Skinner, Sterling Publishing Co., 2006, p.6). Cercles, triangles, carrés. C’est à travers le code neural basé sur les formes originelles que le cerveau les comprend. Symétries en miroir... Spirales-neolithiques_1.jpg

 

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Rapa Nui

Publié le par Ysia

There is a higher purpose behind your abilities, behind all gifts from Heaven. And there is a desire to respond to that higher purpose. Talents derive their value from the target they are used for. If you use every talent you have as best you can, then you will attract the blessings from Heaven. Don’t expect Heaven to carry you though, its gifts come with the condition to use them and also use them free from egoism. The talents for living and loving are the really big ones. But small ones can also achieve a lot. (hexagramme 14)


Si les îles éparses du vaste Océan du Pacifique furent colonisées par des marins partis depuis les côtes orientales et les îles d’Asie après la traversée de milliers de kilomètres en mer et si l’Amérique du Sud précolombienne fut peuplée par une population franchissant un pont terrestre à présent disparu depuis le nord, ces deux populations se sont-elles à un moment donné croisées au Nouveau-Monde ? C’est fort probable, d’après une nouvelle étude qui donne la preuve que des habitants originaires de l’Île de Pâques ont atteint l’Amérique du Sud et se sont mêlés aux Amérindiens déjà présents.

L’immunologiste de l’Université d’Oslo Erik Thorsby qui commença ses recherches en 1971 sur la population de l’Île de Pâques estime, d’après les résultats d’une étude récente, que des Amérindiens auraient accompagné des Polynésiens depuis la côte d’Amérique du Sud sur l’Île de Pâques avant l’arrivée des Européens.

L’île nommée Rapa Nui est un lieu rocheux et éloigné par 3 700 kilomètres à l’ouest de l’Amérique du Sud.  Si sa population fut effectivement déportée au Pérou vers 1860 et réduite à l’esclavage, la présence d'antigènes des leucocytes humains (en abrégé, HLA, de l'anglais human leucocyte antigen) dans les échantillons sanguins prélevés  —un groupe de gènes qui encodent des protéines essentielles du système immunitaire humain—montre qu’un certain nombre d’individus possèdent un allèle qui n’apparaît que chez les Amérindiens. Cet allèle se retrouve dans deux haplotypes (groupe d'allèles hérités d’un parent) de personnes sans parenté. Il résulte de l'étude que ces allèles sont plus anciens que l’époque de la dite déportation et ont été introduits des siècles auparavant, suggèrant que des Polynésiens visitant l’Amérique du Sud vers le 15ème ou 16ème siècle auraient été accompagnés à leur retour par des Amérindiens. D’autres études d’ADN sont nécessaires pour confirmer ces résultats.

Des plantes, telles que la patate douce et des similarités linguistiques et artistiques avaient déjà suggéré une interaction culturelle entre la Polynésie et l’Amérique du Sud. D’après l'archéologue Helene Martinsson-Wallin, c’est vers 1100 et 1300 que la culture de la patate douce connut la plus importante expansion, c’est-à-dire au même moment que la construction des statues moai connaissait une explosion. Easter-Island-Mind_1.jpg

Mais comment le peuple de Rapa Nui a-t-il eu l’idée de construire ces immenses statues et comment les a-t-il transportées, puisque la plus grande pèse 85 tonnes? Mais surtout qui était ce peuple? Etaient-ils des Polynésiens qui pagayèrent depuis l’Asie en passant par les Îles Marquises ou étaient-ils sud-américains d’avant les Incas voguant à travers l’océan sur des radeaux de balsa ? Anakena est la plage sur laquelle, selon la légende,  Hotu Matua, le père fondateur de la civilisation originelle de l’Île de Pâques, accosta avec son clan vers 800. L’anthropologiste norvégian Thor Heyerdahl confirma avec le succès de son expédition Kon Tiki l’hypothèse de la venue d’ancêtres péruviens avant les Incas, expliquant par là même l’histoire du peuplement par deux groupes d’individus, ceux à peau foncée et ceux à peau claire et mettant en lumière les similarités entre l’art rupestre  du Pérou et de l’Île de Pâques  telles que le Dieu du soleil grondant et les figures mi-homme mi-oiseau, créatures mythologiques qui ne se retrouvent sur aucune autre île polynésienne mais qui sont représentées dans l’art religieux d’avant les Incas de la côte équatoriale au haut plateau bolivien Tiahuanaco. Mana est le terme désignant le pouvoir spirituel que possèdent les statues moai.  Aucune sculpture ne leur ressemble en Polynésie mais des statues similaires se retrouvent en Amérique du Sud, cela n’est-il qu’une coïncidence ?

C'est dans le cadre de cette question qu'il semble opportun de mentionner le débat sur l’origine et l’introduction de la volaille en Amérique. En dépit des affirmations selon lesquelles elle serait native de la région, aucune preuve archéologique, paléontologique,  paléo-américaine  ou préhistorique n’a jusqu’ici été retrouvée et rapportée.  Bien qu’une introduction portugaise ou espagnole sur la côte est de l’Amérique du Sud vers 1 500 ait été suggérée, lorsque Pizarro atteignit le Pérou en 1532, il observa qu'elle était une partie intégrante de l’économie et de la culture des Incas, suggérant ainsi une histoire plus ancienne de la volaille dans la région. En conséquence, plusieurs théories proposent son introduction sur la côte ouest de l’Amérique du Sud avant l’arrivée des Européens, incluant la possibilité d’une interaction tant avec des Asiatiques que des Polynésiens. Cette présente étude fournit le premier témoignage clair de l’introduction de la volaille avant les Européens en Amérique du Sud et montre grâce à des preuves d’ADN que l’origine probable est la Polynésie, ce qui  jette une lumière nouvelle sur le débat concernant l'aptitude des Polynésiens à naviguer et sur la question des échanges et interactions entre les populations préhistoriques ou protohistoriques.

L’origine indo-pacifique des Polynésiens en Asie du Sud-Est précède l’expansion austronésienne et en particulier de la culture Lapita qui émergea pour la première fois dans le Pacifique 3 300 ans avant le présent (BP).  Les colons Lapita se déplacèrent rapidement à travers la Mélanésie orientale vers les îles Samoa et Tonga avant 2 900 BP. Dès 1 500- 1 000 BP commença le peuplement de la Polynésie orientale, probablement depuis Samoa, avec la colonisation d’Hawaï avant 1 000 BP, de l’Île de Pâques avant 800 BP et de la Nouvelle-Zélande avant 700 BP.  Ce sont les Polynésiens qui ont introduit le chien, le cochon, le rat et la volaille dans les îles nombreuses qu’ils ont colonisées. Des restes de volaille apparurent pour la première fois sur les sites archéologiques Lapita à Vanuatu et Tonga datant de 3 000 à 2 800 BP, à Niue à partir de 2 000 BP et dans des couches d’occupation anciennes de la quasi-totalité de la Polynésie orientale. Sphinx-de-Napa-Rui-copie-1.JPG

Il s’avère que des contacts anciens eurent lieu entre l’Amérique et la Polynésie, comme le prouve la présence de la patate douce sud-américaine sur les sites archéologiques pré-européens en Polynésie, notamment à Mangaia dans les îles Cook, datant de l’an 1000 de notre ère. D’autres preuves linguistiques et archéologiques le suggèrent également, notamment le fait que des embarcations de type polynésien, à savoir les canots en planches cousues, et des formes de hameçon aient été découverts dans le Sud de la Californie. Ces mêmes canots ont été documentés par des ethnographes au Chili. Une influence polynésienne a également été suggérée sur la base d’artéfacts et de preuves linguistiques dans la région de la communauté mapuche dans la zone centre-sud du Chili. Des simulations informatiques montrent cependant que la navigation dans l’hémisphère sud en direction de l’est aurait été plus facile à manœuvrer qu’une route maritime septentrionale vers les Amériques, les conduisant ainsi à toucher terre dans les régions centrale et méridionale du Chili et introduisant par là même la volaille polynésienne en Amérique du Sud.

Cette présente étude confirme par des recherches génétiques que la volaille dont les squelettes ont été retrouvés sur le site archéologique pré-colombien El Arenal-1 dans le sud de la péninsule d’Araucana au Chili descend d’une souche polynésienne. Les modèles informatiques recréant la dispersion des animaux commensaux sont à présent largement employés pour mieux comprendre la migration et les interactions des populations préhistoriques ou protohistoriques dans le Pacifique. Grâce à l’examen de la faune et de la flore transportées intentionnellement dans le Pacifique, les archéologues peuvent mieux évaluer la direction et l'expansion des peuples Lapita et polynésien. On peut par ailleurs déduire que certains animaux domestiques furent introduits dans le Pacifique plus d’une fois, comme ce fut le cas pour le rat,  le chien mais aussi vraisemblablement la volaille.

 

traduit et résumé par Ysia, Radiocarbon and DNA evidence for a pre-Columbian introduction of Polynesian chickens to Chile PNAS 2007 104 (25) 10335-10339; published ahead of print June 7, 2007, doi:10.1073/pnas.0703993104

Publié dans Génétique

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Ypykuéra

Publié le par Ysia

Un groupe d’êtres humains mystérieux a traversé l’isthme de Béring, de la Sibérie à l’Amérique il y a mille ans. C’est du moins ce qu’ont révélé des analyses génétiques. Le code génétique de ce peuple fantôme a survécu parmi les indigènes vivant au fin fond de l’Amazonie brésilienne, mais les deux équipes de recherche qui en ont fait la découverte ont différents points de vue quant à la date et à la façon dont ces migrants sont arrivés en Amérique.

Des études génétiques précédentes effectuées sur des Amérindiens modernes et anciens suggèrent que le périple s’est déroulé il y a au moins 15 000 ans par un groupe unique, baptisé les « Premiers Américains », qui a traversé l’isthme de Béring de l’Asie à l’Amérique du Nord. Pourtant, des membres de deux groupes amazoniens, les Surui et les Karitiana, sont plus proches des habitants de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et des aborigènes australiens que les autres Amérindiens le sont de ces groupes d’Asie australe.

Cela peut s’expliquer par le fait que des ancêtres lointains de ces hommes originaires d’Asie australe ont également traversé l’isthme de Béring pour être par la suite supplantés par les « Premiers Américains » dans quasiment toute l’Amérique du Nord et du Sud. D’autres preuves génétiques suggèrent que les populations modernes d’Asie australe sont les descendants de peuples aujourd’hui disparus mais autrefois largement répartis en Asie, appelés « population Y » pour Ypykuéra (ancêtre) dans la langue des Surui et des Karitiana. La population Y serait parvenue en Amérique avant ou quasiment au même moment que les « Premiers Américains », il y a plus de 15 000 ans.

Faut-il alors conclure que des descendants d’Asie australe ont migré depuis le Nord jusqu’en Amazonie ? Ou ces nouvelles données génétiques résultent-elles de l’accouplement entre populations notamment venant des îles aléoutiennes au large de l’Alaska où ce même code génétique d’Asie australe a été récemment confirmé ?

Publié dans Génétique

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Méditation

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Exposition de Méditation jusqu’au 7 septembre à Torpedo Factory, Alexandria (Virginie)

Exposition de Méditation jusqu’au 7 septembre à Torpedo Factory, Alexandria (Virginie)

La tradition veut que Bodhidharma accosta en 527 sur la rivière de perles dans la ville de Guangzhou. Il fut invité par l'Empereur Wu de la dynastie Liang à se rendre à la capitale Nanjing.

« Il a été rapporté à votre disciple que, lorsque le grand maître Bodhidharma convertit l’empereur Wu, ce dernier lui demanda : « Y a-t-il des vertus méritoires pour avoir, toute notre vie, érigé des temples et accordé des dons et des offrandes ? » « Aucunement. » lui affirma Bodhidharma. Désappointé, l’empereur Wu le chassa hors de son territoire. Je ne saisis pas ces paroles et vous prie, maître, de les expliquer. »
Le sixième patriarche déclara :
« Il n’y a réellement aucune vertu méritoire. Préfet, ne doutez pas des paroles du grand maître Bodhidharma ! Attaché à la voie hérétique, l’empereur Wu n’avait pas conscience de la loi orthodoxe. »
« Pourquoi n’y a-t-il aucune vertu méritoire ? » s’enquit le préfet.
Le maître répondit :
« Bâtir des temples, répandre des dons et offrandes, ce n’est que cultiver des bénédictions qui ne peuvent être considérées comme des vertus méritoires. Les vertus méritoires sont immanentes au corps de loi et ne se cultivent pas dans le champ de bénédictions. La nature propre de loi embrasse les vertus méritoires. Voir sa nature constitue le mérite ; la droiture forme la vertu. Au-dedans, voyez la nature de Bouddha ; au-dehors, témoignez votre vénération. Si, méprisant tous les hommes, vous ne tranchez pas votre ego, vous serez naturellement privés de vertus méritoires. Et si notre nature propre est vaine et fausse, votre corps de loi en sera dépourvu. A chaque pensée, que votre vertu s’exerce, l’esprit indifférent et droit, ainsi elle ne sera pas médiocre. Témoignez constamment votre vénération ! Le mérite, c’est cultiver son corps ; la vertu, c’est cultiver son esprit. Les vertus méritoires sont créées par l’esprit. Elles sont différentes des bénédictions. L’empereur Wu n’avait pas conscience de ce principe authentique. Ce n’est pas notre patriarche, le grand maître, qui se trompait. »

Sûtra de la plate-forme, section 34, p.62, You-Feng, 1992

Puis il traversa le Yangzi Jiang pour se rendre au temple Shaolin. C'est là dans une caverne derrière le temple qu'il demeura neuf ans avant de mourir en 536. Le Supplément aux biographies des moines éminents de Daoxuan offre toutefois des détails plus crédibles sans mentionner l'hypothétique rencontre avec l'empereur. D'après cette source, Bodhidharma serait arrivé vers 479 et donc cinquante ans plus tôt. L'image de Bodhidharma traversant les eaux est symbole de rejet du mondain et de défiance.

Selon Tracing Bodhidharma par Andy Ferguson, l'aspect fantaisiste de l'histoire entourant Bodhidharma a amené certains experts du bouddhisme comme Bernard Faure à rejeter entièrement le personnage de Bodhidharma. Bodhidharma ne mériterait pas d'être considéré comme un personnage historique. Andy Ferguson s'y oppose complètement.

Scholars tell us, for instance, that Bodhidharma was an actual person, but that he had no direct connection to the Chan tradition as we now know it; that the Confucian and Hasidic traditions had already come into existence before Confucius and the Baal Shem Tovś and that figures such as Abraham, Moses, and Laozi (Lao-tzu) simply never lived. Much as Wilson suggested was the case for Buddhism, the traditions associated with each of these figures were founded by multiple people whose roles were later either obscured or effaced. Most religious traditions with premodern origins do not preserve an actual memory of their initial formation.

https://www.academia.edu/24039898/The_Idea_of_the_Historical_Buddha_Updated_2017_

Comment la sinisation du bouddhisme indien s'est-elle déroulée ? C'est la terminologie chinoise qui a servi à l'expliquer, Les termes employés étaient déjà empreints d'une signification prédéterminée venant notamment de la philosophie taoïste, respectueuse de la nature et imprégnée de magie. Le bouddhisme parvint en Chine 500 ans avant l'arrivée de Bodhidharma. Il faut rappeler que des moines zen l'ont précédé, alors pourquoi est-il considéré comme le précurseur du bouddhisme Zen? Probablement du fait de ses descendants directs qui ont contribué à sa légende.

Exposition de Méditation jusqu’au 7 septembre à Torpedo Factory, Alexandria (Virginie)

Exposition de Méditation jusqu’au 7 septembre à Torpedo Factory, Alexandria (Virginie)

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Artéfacts

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Des chercheurs travaillant dans le désert de Badlands, dans le nord-ouest du Kenya, ont découvert des outils de pierre datant de 3,3 millions d’années bien avant l’avènement de l’homme moderne, et de loin les artéfacts les plus anciens jamais découverts. Ces outils, dont les créateurs sont peut-être des ancêtres de l’être humain, repoussent la date jusqu’ici connue pour de tels objets de 700 000 ans. Ils remettent, par ailleurs, en cause la notion selon laquelle nos propres ancêtres les plus directs auraient été les premiers à cogner deux pierres l’une contre l’autre pour produire une nouvelle technologie. Cette découverte prouve pour la première fois qu’un groupe de proto-humains encore plus ancien semble avoir été doté des facultés cognitives nécessaires leur permettant de créer des outils tranchants. Les outils de pierre marquent une nouvelle aube pour l’archéologie. Ils font la lumière sur une période inattendue et jusqu’ici méconnue du comportement hominien et peuvent nous apprendre beaucoup sur le développement cognitif de nos ancêtres que nous n'aurions pucomprendre simplement par l’étude des fossiles. Les Hominidés sont un groupe d’espèces qui inclut l’homme moderne, l’homo sapiens, et notre ancêtre, dans le processus d’évolution, le plus proche. Les anthropologistes ont longtemps pensé que nos parents dans le genre Homo – la lignée directe des Homo Sapiens – étaient les premiers à avoir créé ces outils de pierre. Mais les chercheurs ont découvert des indices convaincants qui montrent que des cousins lointains en quelque sorte, une espèce plus ancienne d’hominidés, en avaient la faculté. Les chercheurs ne savent pas qui sont ceux qui ont fabriqué ces outils les plus anciens. Mais des découvertes récentes suggèrent une réponse possible. Le crâne d’un hominien de 3, 3 millions d’années, Kenyanthropus platytops, a été découvert en 1999, environ un kilomètre du site archéologique où les outils ont été trouvés. L’arbre généalogique de l’homme moderne est sujet à débat et personne jusque là ne sait comment ce Kenyanthropus platyops est lié aux autres espèces hominiennes. Kenyanthropus précède l’espèce Homo la plus ancienne d’un demi-million d’années. Cette espèce a pu créer ces outils ou son créateur a pu faire partie de l’une des autres espèces, notamment l’Australopithecus afarensis, ou un autre type Homo qui reste encore à découvrir…D’anciens artéfacts de pierre avaient pour la première fois été découverts dans la gorge d’Olduvai en Tanzanie et furent associés par la suite aux fossiles découverts dans les années soixante de l’Homo habilis qui datent entre 2.1 million et 1.5 million d’années… La découverte d’un morceau d'une mâchoire inférieure dans la région d’Afar en Éthiopie le 4 mars avait déjà repoussé la datation du genre Homo à 2.8 million d’années. …Cette découverte a des répercussions sur notre compréhension de l’évolution du cerveau humain. La fabrication d’outils requiert en effet un niveau de commande des mains qui suggère des modifications du cerveau et de la colonne vertébrale nécessaires pour qu’une telle activité ait eu lieu il y a 3,3 millions d’années.

Traduit par Ysia.

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La page blanche

Publié le par Ysia

La page blanche

Le concept de l’espace blanc est une expression directe du Taoïsme et du Bouddhisme Zen.

Naomi Okamoto,Japanese Ink Painting: The Art of Sumi-e, p.9

Trente rayons convergent au moyeu三十辐共一毂,
mais c'est le vide médian 当其无,
qui fait marcher le char.有车之用。

On façonne l'argile pour en faire des vases,埏埴以为器,
mais c'est du vide interne当其无,
que dépend leur usage.有器之用。

Une maison est percée de portes et de fenêtres,凿户牖以为室,
c'est encore le vide 当其无,
qui permet l'habitat.有室之用。

L'Etre donne des possibilités,故有之以为利,
c'est par le non-être qu'on les utilise.无之以为用

Lao-tseu, tao tö king, traduit du chinois par Liou Kia-Hway aux Editions Gallimard, 1967

Affirmer l’importance de l’espace blanc dans mes peintures.

Cultiver ma différence...

L’esprit attiré par l’espace blanc qu’il soit artiste ou poète.

M’inspirer de la mise en espace sur fond blanc des poètes,

du trait de pinceau des peintres moines

et de l’art pariétal.

This mind is called white appearance because all that is perceived is an appearance of white, empty space. It is also called empty because the mind of the white appearance perceives this white space as empty. At this stage the appearance of white and the appearance of empty are of equal strength.

Kelsang Gyatso, Modern Buddhism: The Path of Compassion and Wisdom, p.183

Publié dans Encre de Chine

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