Mystère de la vie: pourquoi la vie a évolué de la façon que nous connaissons et pourquoi les cellules sont alimentées par une force proton-motrice? La vie complexe est née à partir d'une endosymbiose unique entre des cellules hôtes de type archéen et des bactéries devenues mitochondries. L'origine de la vie est-elle accidentelle? Sommes-nous seuls dans l'espace vide universel?
I think we can reasonably conclude that complex life will be rare in the universe - there is no innate tendency in natural selection to give rise to humans or any other form of complex life. It is far more likely to get stuck at the bacterial level of complexity.
Nick Lane, The vital Question, p.289
Non. La vie est le fruit inéluctable de la chimie cosmique omniprésente et parfois même invisible dans l'espace, dans l'air, sous nos pieds, à des millions d'années lumière, dans des univers parallèles. La vie s'exprime dans une variété infinie d'organismes évoluant à l'infini sans que cela n'exclue une discontinuité profonde, intrinsèque et tragique au cœur même de la biologie organique. C'est une terre animée qui a donné naissance à la vie. Les eucaryotes monophylétiques ont constitué un foisonnement riche et varié d'endosymbioses. Une population de cellules eucaryotiques, morphologiquement complexes, est apparue à un moment donné et tous les animaux, plantes, algues et mycètes ont évolué à partir de cette population fondatrice.
Mais ce trou noir au cœur de la biologie, ce vide phylogénétique, peut-il être expliqué grâce à l’exploration de l’espace ? Planètes et étoiles sont nées à partir de nébuleuses. La mission spatiale Dawn actuellement en orbite autour de la planète naine Cérès a déjà révélé d’intéressantes données sur Vesta.
The Dawn mission has achieved several important firsts in space exploration. It is the only spacecraft ever to orbit two destinations beyond Earth and the only to orbit an object in the main ...
La prochaine mission Osirix-Rex dont le lancement est prévu pour septembre prochain sera la première sonde spatiale américaine à rapporter des échantillons inestimables s’ils nous parviennent sans contamination. Alors ces témoins de la formation du système solaire nous divulgueront leurs secrets.
Mais c’est au fond des mers que se trouve la clef du mystère, ce chaînon manquant, sous la forme du parakaryon myojinensis, le paracaryote à la morphologie intermédiaire.
There are only two kinds of organisms on the Earth: prokaryotes and eukaryotes. Although eukaryotes are considered to have evolved from prokaryotes, there were no previously known intermediate forms
DÉCOUVERTE. Si la découverte faite par cette équipe internationale est confirmée, c'est un pas de géant qui vient d'être franchi dans le domaine de la génétique de l'évolution. Dans un art...
A team of scientists announced on Thursday that they had heard and recorded the sound of two black holes colliding a billion light-years away, a fleeting chirp that fulfilled the last prediction of
Genes are adapted to an organism's environment. So Dr. Martin hoped that by pinpointing the genes likely to have been present in Luca, he would also get a glimpse of where and how Luca lived. "I was
Il était une fois, dans la ville de Boukhara, un calife vieux et sage et son jeune vizir… Un jour le vizir arriva devant le calife, pâle et tremblant : « Pardonne mon épouvante, mais devant le palais, une femme m’a heurté dans la foule. Je me suis retourné et cette femme au teint pâle, aux cheveux sombres, et à la gorge voilée par une écharpe rouge était la Mort. Et en me voyant, elle a fait un geste vers moi. Puisque la Mort me cherche ici, Seigneur, permets-moi de fuir me cacher loin d’ici, à Samarcande. En me hâtant, j’y serai avant ce soir ». Sur quoi il s’éloigna au grand galop de son cheval, et disparut dans un nuage de poussière vers Samarcande. Le calife sortit alors de son palais, pour rencontrer la Mort : « Pourquoi avoir effrayé mon vizir qui est jeune et si bien portant ? » demanda-t-il. Et la Mort lui répondit : « Je n’ai pas voulu l’effrayer, mis en le voyant dans Boukhara, j’ai eu un geste de surprise, car je l’attends ce soir, à Samarcande… »
C'est au deuxième siècle de notre ère que les missionnaires bouddhistes ont commencé à traduire les sûtras bouddhiques en chinois. Parmi ceux-là, se trouvait An Shigao 安世高 qui fonda le premier bureau de traduction dans la capitale de Luoyang.
C'est en 402, sous le règne de l’empereur Yao Xing 姚兴, héritier du souverain fondateur Yao Chang 姚苌 de la dynastie Yao Qin 姚秦 (Qin postérieurs) (384-417), durant les seize royaumes que Kumārajīva 鸠摩罗什vint à la capitale Chang’an pour y traduire, assisté par une large équipe, jusqu’à la date de sa mort, en 409, de nombreux textes bouddhiques dont le Vajracchedikāprajñāpāramitā Sūtra (T. 235), suivant La biographie des moines éminents de la dynastie Liang (1). C'est Liang Shaoming 梁绍明 (501-531), fils aîné de l'empereur Wudi 武帝, dénommé 萧统, qui traditionnellement serait l'auteur de la division en 32 sections qui facilite la récitation du sūtra. D'après T.F. Carter, auteur de The Invention of Printing and its Spread Wesward, l'exemplaire le plus ancien du Sūtra du diamant est le Manuscrit de Dunhuang conservé au British Museum datant de 868, ce que confirme Pal Pratapaditya dans Buddhist Book Illuminations.
Par la suite, cinq autres traductions furent composées successivement au cours des siècles suivants. Même si la traduction de Kumārajīva n’est pas la plus fidèle – il semble qu’il faille en imputer partiellement la faute à la différence entre les sources sanskrites – elle a le mérite d’être la plus concise et la plus facile à réciter.
Le traducteur ou, plus exactement, l’équipe plus ou moins large de traducteurs dirigée par Kumarajiva, Bodhiruci, Dharmagupta… donne la priorité dès le début de la dynastie Sui (581-618) à l’interprétation doctrinale des textes, inaugurant ainsi le règne des exégèses et cédant le pas à la simple approche linguistique du texte. La traduction de Dharmagupta du Sûtra du Diamant (T.238) est la plus littérale des six traductions chinoises, en fait c’est quasiment une traduction interlinéaire du texte sanskrit qui semble ne pas avoir été éditée et reste donc inachevée.
(1) D'après Price, le texte fut écrit au IVème siècle et traduit en chinois à la même époque.
On parle d’une structure triple, de trois niveaux de traduction qui demeure la même durant les trois siècles qui ont suivi la dynastie Han : 1. Le principal transmetteur qui récite le texte original ; 2. L’interprète qui le traduit oralement ; 3. Les scribes qui écrivent la traduction. A moins que le transmetteur maîtrise la langue et ait la compétence nécessaire pour traduire, ce qui aurait été le cas de Dharmarakṣa, Saṅghadeva, Kumārajīva, Buddhabhadra, Dharmakṣema et Paramārtha. C’est moins la maîtrise de la langue qui prime que la capacité à offrir sa propre vision doctrinale du texte. Ainsi dès le tout début de la dynastie des Sui, les exégèses ont joué un rôle essentiel dans la transmission des textes. Dès le début du Vème siècle, en particulier avec Kumārajīva, les équipes de traduction se sont élargies et transformées en assemblées auxquelles participaient moines et fidèles et lors desquelles les textes étaient amplement analysés et débattus avant d’être traduits. Au début du VIème siècle, les équipes furent réduites et placées sous le contrôle de la cour impériale. L’organisation des équipes devint de plus en plus complexe. Sous les Tang, notamment, on parle de douze moines en charge de vérifier le sens du texte traduit, neuf qui composent le texte de la traduction, un expert dans l’étude des caractères chinois, un autre qui vérifie l’exactitude du texte original sanskrit.
Stefano Zacchetti
The early translation process also underscored the multi-ethnic venture between foreign and Chinese monks. Often more than four people were involved in the transla-tion of a single Buddhist sutra. The first person recited the text, either from memory or from a manuscript, the second translated it orally into Chinese, the third wrote down the Chinese translation and the fourth edited the written version of the Chinese translation. This method of translation of Buddhist texts, due to the limited availability of bilingual specialists, continued through to the tenth century (Sen 2002).
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Book Review: "Frances Wood and Mark Barnard, The Diamond Sutra: The Story of the World's Earliest Dated Printed Book," Printing History New Series No. 16 (July 2014): 51-53.
Ce rouleau complet de la première année de l'ère Yifeng (676) de la dynastie des Tang fut découvert à Dunhuang, en Chine. Le rouleau contient le sutra prajna paramita du Diamant,un texte sacr...
Using cairns to mark trails occurs around the world, from far north in the Artic south into Argentina; from the Himalayas to the shores of the seven seas; from the deserts of Arabia to the forest of the Amazon. There are tugong bula of Borneo, the alamat of Egypt, the milladoiro of Galicia, the ahu of Hawaii, the mana'shunpi of the Hopi, the varda of Iceland, the isivivane of the Zulu, to name a few.
Cairns : messengers in stone / David B. Williams, The mountaineers Books,p.11
« Serpopards »
Manifestations chthoniennes,
Formes simiennes aux cous enlacés
Éléments de chaos que l’ordre unificateur tente de dompter,
Animaux hybrides qui rappellent ceux de la Chine ancienne,
Équilibre fantastique entre Ordre et Chaos
Fuxi et Nüwa
Yin et Yang
Cosmos.
Pour déterminer l'origine de Fuxi et Nüwa, il faut examiner leur personnalité. On s'aperçoit alors très vite qu'ils présentent des points communs avec les jumeaux germaniques. Fuxi passe pour être le fils de l'esprit du Tonnerre, Fenglong, qui vit dans le marais du Tonnerre. Nous savons qu'il est identique à Huangdi, la fonne chinoise d'Ylaifiükte. Fuxi est aussi appelé Taihao, le Suprême Eclat, or Baldr, fils d'Odin, habite une résidence appelée le Vaste Eclat. Les Chinois ont attribué un «empereur» à chaque direction (les quatre points cardinaux et le centre). Huangdi est le souverain du centre et Taihao est le souverain de l'est, la direction où le soleil se lève. Ce choix ne paraît pas avoir été arbitraire.
Fuxi et Nüwa sont frère et soeur. A une époque tardive, ils ont été considérés comme époux. Nüwa préside aux mariages et elle donne des enfants. Elle est donc une déesse de la fécondité, comme Freyia Cette dernière est identique à Frigg, l'épouse d'Odin, qui est la protectrice du mariage et de la maternité. Les femmes en travail devaient l'invoquer. Le nom de Frigg est de même origine que celui de l'allemande Frija, et il signifie« Bien-aimée », où le verbe « aimer» est pris avec son sens charnel...Une tradition qui s'est imposée vers le deuxième ou le troisième siècle de notre ère voulait que Fuxi ait été le premier souverain de la Chine. Son successeur fut Nüwa, puis ce fut au tour de Shennong. ensemble, ils formaient les Trois Augustes.
Selon les textes chinois, Shennong avait une fille. Un jour, en se promenant près de la mer Orientale, elle se noya. Elle devint un oiseau appeléjingwei d'après le cri qu'il poussait. Il ressemblait à un corbeau, avec un bec blanc et des pattes rouges, et il amenait constamment des cailloux et des rameaux des monts Occidentaux pour les jeter dans la mer Orientale afin de la combler. Les commentateurs chinois pensent généralement que c'était son âme seule qui
s'était transformée en un oiseau. Cette fille s'appelait Nüwa La syllabe wa ne s'écrit pas ici avec le même caractère que dans le nom de la soeur de Fuxi, mais il n'est pas impossible que les ChiIiois aient utilisé deux caractères différents pour transcrire une syllabe étrangère. La déesse Freyia pouvait prendre la
fonne d'un faucon. Cette faculté, que possédait également Odin, était de nature chamanique : l'âme du chaman était capable de quitter son corps, qui restait comme mort, sous la forme d'un animal. Deux corbeaux, perchés sur les épaules d'Odin et qui s'appelaient Pensée et Mémoire, s'envolaient pour lui rapporter ce qui se passait dans le monde... Rien, dans la mythologie chinoise, ne permet d'expliquer la présence de portraits de Fuxi et Nüwa dans les tombes. On la comprend si l'on se tourne vers la Scandinavie: Freyr et
Freyia étaient des dieux des morts. L'association des morts avec la fertilité-fécondité est une caractéristique importante de la religion scandinave. Yama, équivalent indien de Freyr, est surtout connu pour être le roi des morts. Les textes chinois nous apprennent que Fuxi avait une longue barbe. Puisqu'il avait
une queue (ou un corps) de serpent, il était un serpent barbu, or de tels animaux existent dans la mythologie des Hittites et ils représentent le monde souterrain, les Enfers. Les serpents barbus sont également fréquents dans la mythologie grecque. Il n'existe pas de relation connue entre Freyr et les serpents, mais peut-être est-ce dû au fait que les témoignages dont nous disposons sur ce dieu sont trop tardifs. Dans les pétroglyphes scandinaves de l'âge du bronze, qui va de -1500 à -400, les serpents sont très fréquemment représentés, et ils sont souvent associés aux bateaux. Comme Niord, Freyr était en relation avec les bateaux: il possédait un bateau merveilleux, Skidbladnir «Celui qui est formé de fines planches de bois», d'une grande taille
mais que l'on pouvait plier comme un linge pour le ranger dans une bourse...
Le serpent vit dans la terre, or les morts l'habitent également, et c'est la terre qui nourrit les plantes. Ainsi s'explique la relation entre cet animal, les morts et la fertilité-fécondité. On pourrait penser qu'une telle conception a existé en Chine, indépendamment de toute influence étrangère, mais ·ce n'est pas certain. Dans la Chine ancienne, le serpent était un symbole de féminité. L'empereur mythique Shun avait pour nom personnel Zhonghua, or zhong et hua se réfèrent respectivement aux clans du serpent et de l'oiseau, ceux de sa mère et de son père. Nous trouvons ici un thème commun à de nombreux peuples de l'Extrême-Orient, qui n'a absolument rien d'indo-européen: celui de l'oiseau mâle et du serpent femelle. Les deux soleils représentés sur les peintures tourfanaises correspondent très probablement au Soleil du Ciel et au Soleil de la Terre des textes hittites. Les Indo-Européens avaient la conception d'un ciel carré et d'une terre ronde. On la trouve par exemple en Inde.
Selon la cosmologie scandinave, quatre nains supportent le ciel carré. Par conséquent, l'équerre, tenue par un homme, symbolise le ciel masculin et le compas, tenu par une femme, symbolise la terre féminine. Dans ces peintures, l'association des queues de serpent et des deux soleils est tout à
fait remarquable. Elle illustre la dualité des jumeaux, qui ont un aspect chthonien (en rapport avec la fertilité-fécondité) et solaire. Selon le Mu tianzi zhuan, au 244ème jour de son voyage, le roi Mu des Zhou arriva chez
un peuple qui s'appelait les Caonu (nom comprenant la même syllabe nu que celui des Xiongnu). Ces gens vivaient près de la rivière Yang, qui se trouvait probablement au Gansu. Ils offrirent au roi Mu 900 excellents chevaux, 7000 boeufs et moutons et 100 charretées de grains de millet. Leur chef s'appelait Xi. C'était le nom du clan des descendants de Fuxi.Ce dieu avait donc des étrangers pour descendants, ce qui peut indiquer qu'il était lui-même étranger. Ces arguments sont suffisants pour conclure que Fuxi et Nüwa sont d'origine
tokharienne. Les Caonu devaient être des Tokhariens qui se donnaient Fuxi pour ancêtre. Une origine étrangère de ces deux divinités a déjà été supposée par Chantal Zheng. Elle a remarqué que: «Il est assez clair que Fuxi et Nügua n'apparaissent pas systématiquement dans les chroniques chinoises pré-Han »102. Elle les faisait cependant venir de la Chine du Sud. Il existe une autre raison de penser qu'ils ne sont pas chinois: c'est un couple incestueux de
frère et soeur~ or un dieu chinois, Zhuanxu, qui a enseigné les rites aux hommes, a condamné à mourir de faim et de froid un frère et une soeur qui s'étaient unis. C'est non seulement l'inceste qui est condamné en Chine, mais aussi l'endogamie. Un homme et une femme ne se marient pas s'ils portent le même nom de famille, même s'il n'y a aucun lien de parenté entre eux.
Fuxi et Nüwa, sous leur aspect solaire, sont identiques aux chiens blancs, mâle et femelle, qui sont les ancêtres des Rong-Chiens. Puisqu'ils ont des queues de serpent, ils sont susceptibles d'appartenir à la race des dragons, or les Chinois représentent généralement Fuxi avec un corps de dragon et une tête d'homme, comme Fenglong, son père. Si l'on remplace la tête d'homme par une tête de chien, on obtient un dragon-chien qui est probablement illustré par le cabochon de Djoumboulak Koum. Puisque Huangdi, Fuxi et Nüwa sont d'origine tokharienne et qu'ils ont des liens de parenté avec Shennong, celui-ci doit également être tokharien. Son existence n'est pas attestée chez les Tokhariens, mais on peut quand même faire une observation. Dans la Chine antique, il y avait une très importante fête de la moisson, les Bazha «Huit Sacrifices ». Elle clôturait les travaux agricoles et comprenait des sacrifices aux ancêtres et aux dieux protecteurs de la maison...Les Koutchéens
n'ont pas pu emprunter le mot rap aux Chinois, car à l'époque où les Chinois étaient susceptibles de le prononcer avec un r roulé, il n'y avait sûrement pas d'influence chinoise dans le bassin du Tarim. Ce sont donc les Chinois qui l'ont emprunté aux Tokhariens, or les Bazha passent pour avoir été institués par Shennong. On peut envisager deux possibilités : soit les Bazha proviennent du monde tokharien, soit ils constituent une fête purement chinoise, mais en s'installant chez les Chinois, Shennong s'est attribué indûment la création de cette fête. Shennong et le tokharien *rap sont peut-être arrivés simultanément en Chine. Shennong est un dieu du Feu. De là, vient son deuxième nom de Yandi. Les Chinois lui ont adjoint Zhurong, qui passe pour avoir été le directeur du Feu sous le règne de Ku. Quand Zhurong mourut, il devint l'esprit du Feu. Les Chinois ont fait de Yandi le souverain du sud et ils l'ont associé à la couleur rouge et à l'été. Le dieu scandinave Niord, qui correspond à Shennong, a également un rapport avec le feu, car selon Snorri, « n a pouvoir sur la marche du vent, et il calme la mer et le feu »...Comme Shennong était un dieu du Feu, il se pourrait qu'il ait été un sacrificateur comme Vivasvat, or les Chinois appliquent le terme là au sacrifice de :fin d'année. Il y aurait donc bien un rapport entre Shennong et le tokharien *rap.
Les Chinois y sont arrivés à la fin du deuxième siècle avant· notre ère. Il n'y avait plus de r roulé dans leur langue, et c'est pourquoi ils ont transformé le nom du Kroraina en ·glu-glâ~ ce qui est devenu Loulan en chinois
moderne. Comment se fait-il que dans la mythologie chinoise, Shennong puisse être le père de Nüwa alors que Huangdi est le père de Fuxi, qui est le frère de Nüwa ? Serait-il possible que Nfiwa, fille de Shennong, et Fuxi, fils de Huangdi, n'aient pas été empruntés aux mêmes peuples tokhariens? Une autre explication est envisageable: les femmes tokhariennes pouvaient être polyandres. Nous avons vu que plusieurs siècles avant notre ère, les
Tourfanaises portaient des chapeaux à très hautes pointes. On a trouvé une femme portant un chapeau à deux pointes, ce qui signifie, pour certains archéologues, qu'elle avait deux maris. Ce sont sans doute les coutumes des Hephthalites qui les ont conduits à cette hypothèse. Si l'on croit les textes chinois qui nous disent que les Hephthalites étaient de la race des Grands Yuezhi et si l'on admet que les Yuezhi étaient des Tokhariens, on trouve que
les Hephthalites étaient tokhariens, or leurs femmes pouvaient épouser plusieurs frères. Elles mettaient à leurs chapeaux autant de «cornes» qu'elles avaient de maris et leurs enfants étaient considérés comme ceux du frère aîné. Bien sûr, quand une femme a plusieurs maris, on ne peut pas savoir qui est le père véritable de ses enfants. n importe de signaler que la polyandrie a existé ailleurs dans le monde indo-européen... Les Tibétains sont également polyandres. Puisqu'ils ont longtemps été les voisins des Tokhariens, il est peu probable que cette coutume ait été sans rapport avec la polyandrie
tokharienne. Un groupe de frères épouse une femme unique et leurs enfants sont considérés comme ceux de l'aîné. C'est d'ailleurs lui seul qui choisit la femme et un rituel unique consacre le mariage. L'habitat définit le groupe de frères: si Un frère cadet s'établit dans une autre maison, il n'est plus membre du groupe. Une coutume similaire existait chez les Tokhariens... Le fait que Huangdi soit le père de Fuxi n'empêche pas Shennong d'être le père de Nüwa, si Huangdi et Shennong sont frères. Etre frères implique d'avoir la même mère,
mais pas d'avoir le même père. C'est peut-être la signification profonde de ce renseignement donné par. le Yishi: «Yandi partageait la même mère que Huangdi, mais il n'avait pas le même père». En d'autres termes, leur mère était polyandre. Pour la même raison, sans doute, les Koutchéens ne se disaient jamais «fils d'Untel », contrairement à d'autres Indo-Européens... Fuxi et Nüwa possèdent des caractéristiques étrangères aux jumeaux germaniques ou
indiens, mais qu'il est possible d'expliquer. La création des hommes a été attribuée à Nüwa. Elle commença par prendre de la boue au bord d'un étang pour la façonner. Comme c'était trop long, elle trempa une liane dans la boue et la secoua. Les particules qui en tombèrent devinrent des hommes, mais ils ne ressemblaient pas aux premiers : c'étaient des plébéiens, tandis que ceux qui étaient façonnés étaient des nobles. Il existe un mythe grec selon lequel
Prométhée a façonné les hommes avec de l'argile. Ce dieu a un fils, Deucalion, qui s'est uni avec sa cousine Pyrrha pour engendrer les différents rameaux du peuple grec. Peut-être les Tokhariens avaient-ils un mythe semblable, rattaché à celui des jumeaux ancêtres. Shennong, Fuxi et Nüwa étaient tous les trois des musiciens. Le premier d'entre eux aurait inventé le luth ou la cithare. L'invention de la cithare est également attribuée à Fuxi, et il aurait composé des chants dont on trouve les noms dans le commentaire de Wang Yi du
Chuci : Jiabian ou Laoshang. Quant à Nüwa, on lui doit l'orgue à bouche, qui aurait en fait été créé par des peuples de la Chine méridionale. On peut se demander si le talent musical de ces dieux a un rapport avec celui des Koutchéens. Ces derniers, étant de remarquables musiciens, avaient probablement des dieux musiciens. Toutes les caractéristiques de Fuxi et Nüwa ne sont pas passées en Chine. Selon les textes chinois, ils ne sont pas des dieux des morts et ils ne sont jamais assimilés à des chiens. On ne trouve jamais, en Chine, de représentation de Fuxi et Nüwa avec deux soleils, sans doute parce que le Soleil du Ciel et le Soleil de la .Terre étaient trop étrangers à la cosmologie chinoise. Enfin, Fuxi était probablement, chez les Tokhariens, le dieu du Nouvel An. En Chine, ce n'est pas le cas, mais Fuxi est connu pour être le dieu du printemps.
Dans l’article paru en mars 2015 sous le titre Unravelling the hidden ancestry of American admixed populations, les auteurs Francesco Montinaro, George B.J. Busby, Vincenzo L. Pascali, Simon Myers, Garrett Hellenthal et Cristian Capelli affirment :
Le patrimoine génétique de l’Amérique a été considérablement marqué par la période coloniale et la traite transatlantique des esclaves. Étant donné les implications sur les plans historique et épidémiologique, les estimations concernant le mélange génétique de la population américaine ont fait l’objet de beaucoup d’attention. Toutefois, en dépit des preuves historiques indiquant une grande hétérogénéité dans la composition génétique des populations d’ascendance européenne et africaine, les points d’origine ont souvent été identifiés au mieux en termes de macro-régions... Afin d’obtenir une image plus précise du mélange génétique de la population américaine, nous avons utilisé une nouvelle méthode d’inférence qui permet la reconstruction du patrimoine génétique local par l’analyse d’haplotypes… Nous avons appliqué cette méthodologie dans nos analyses pangénomiques portant sur un marqueur unique (SNP) de 2,500 personnes issues des populations de l’Amérique et des Caraïbes. Nous avons comparé l’ADN des receveurs à des échantillons représentatifs des populations donatrices dans le monde comme substituts des groupes ancestraux véritables, permettant ainsi d’établir un tableau détaillé de la contribution génomique de ces groupes au mélange génétique de la population américaine… Nous avons divisé les 1414 personnes de ces 42 populations donatrices en 78 groupes génétiquement homogènes, caractérisés par la grande corrélation entre les groupes et les origines géographiques et eux-mêmes regroupés en 13 groupes dans le monde.
Les Africains sont divisés en 33 groupes. Les populations ouest-africaines présentent un haut degré d’homogénéité, les Yorubas du Nigéria formant un groupe unique et les Mandingues du Sénégal en formant deux. Les Africains dans l’Est et le Sud sont divisés en 20 groupes de trois régions distinctes (Afrique de l’Est, Afrique du Sud et Afrique du Sud-Ouest), probablement du fait de l’histoire démographique complexe de ces régions. Dans notre sélection de donateurs, le centre-sud de l’Afrique est représenté uniquement par des Bantous d’Afrique du Sud alors que les groupes de la région du sud-ouest et de l’est de l’Afrique sont exclusivement représentés par un Héréro, un Bantou d’Afrique du Sud ainsi que des Bantous originaires du Kenya. Il faut noter qu’un Héréro a été placé dans le même groupe que des Sandawe au lieu d’être mis ensemble avec les autres Héréros. Les Pygmées, Sandawe et San ont été répartis en groupes distincts…
Les Européens sont divisés en 37 groupes regroupés en six régions géographiques. Les Sardes et les Basques forment des catégories spécifiques de population. Grâce à la méthode d’analyse par haplotypes, nous avons été en mesure non seulement d’identifier huit personnes plus étroitement liées à la population basque qu’aux Espagnols dans les données espagnoles incluses dans le Projet 1000 génomes, reflétant probablement une ascendance basque, mais aussi à les différencier de la population basque française dans le cadre des données du Projet sur la diversité du génome humain.
The International Genome Sample Resource (IGSR) has been established at EMBL-EBI to continue supporting data generated by the 1000 Genomes Project, supplemented with new data and new analysis. The ...
A group of scientists at Stanford University have collaborated on a large study to understand genetic diversity in human populations. We analyzed genomic DNA from 1,043 individuals from around the ...
Nous avons identifié cinq groupes d’Espagnols (sud-ouest de l’Europe dont deux incluent un Français) qui témoignent d’une hétérogénéité non négligeable dans le pays. Le sud-est de l’Europe comprend 10 groupes composés de Roumains, de Chypriotes, d’Italiens sauf Sardaigne, de Bulgares, de Grecs et d’un seul Français. Les Italiens sont répartis en quatre groupes distincts selon leur origine géographique.
Le nord-ouest de l’Europe consiste en huit groupes de personnes originaires des Îles britanniques, des Orcades, de la Norvège, de la France, de l’Allemagne et de l’Autriche. De la même manière que pour la population basque, 23 personnes ont été regroupées avec les membres de l’échantillon orcadien issu des données du Projet sur la diversité du génome humain. Le nord-est de l’Europe est composé de huit groupes incluant des Lituaniens, des Polonais, des Biélorusses, des Hongrois, des Russes, des Allemands, des Autrichiens, des Finlandais et des Norvégiens.
Enfin, les Amérindiens et les Asiatiques du Sud (Chine) sont divisés en huit groupes...Nous avions craint que la complexité démographique et évolutive du peuplement des Amériques, à laquelle s’ajoute la forte dérive génétique au sein des populations amérindiennes, ne permette que difficilement d’identifier la contribution des Amérindiens. En particulier, les populations mélangées de cette région pourraient s’avérer très éloignées des groupes donateurs, étant donné l’échantillon géographiquement restreint des groupes donateurs. Pour en atténuer les effets, un groupe d’Asiatiques de l’Est (Chine) bien sélectionné a été considéré comme le candidat potentiel dans nos analyses en tant que porteur d’haplotypes…
L’ascendance africaine se mesure de zéro (Maya) à 0.87 (Barbade) dans les populations qui ont fait l’objet de nos analyses. La population des Caraïbes offre une composante africaine supérieure à celle des populations sud-américaines, résultats qui confirment les archives historiques citant le débarquement d’un nombre plus élevé d’esclaves dans les Îles des Caraïbes… Parmi tous les groupes donateurs africains, les Yorubas contribuent majoritairement, confirmant là encore que cette région est le premier berceau des esclaves africains. Toutefois, notre analyse approfondie suggère des contributions génétiques supplémentaires provenant d’autres régions de l’Afrique, notamment de groupes particuliers inclus dans nos échantillons de la Sénégambie (Mandingues), du sud (locuteurs de la langue bantoue d’Afrique du Sud) et de l’est de l’Afrique (locuteurs de la langue bantoue du Kenya). Les archives historiques montrent que la Sénégambie et l’Afrique du Sud-Est contribuent respectivement 6% et 4% de tous les esclaves débarqués aux Amériques (totalisant quelques centaines de milliers de personnes), incluant des groupes ethniques du Sénégal et du Mozambique qui comptent parmi les dix groupes principaux selon les archives relatives à l’esclavage. En outre, plus de 30% du nombre total d’esclaves arrivés sur le continent américain sous la domination espagnole jusqu’en 1630 venait de la Sénégambie. Nous avons en conséquence constaté que la contribution des Mandingues est relativement plus importante dans toutes les régions sous la domination historique de l’Espagne.
that forcibly embarked over 10 million Africans for transport to the Americas between the sixteenth and nineteenth centuries. The actual number is estimated to have been as high as 12.5 million. The
African Origins contains information about the migration histories of Africans forcibly carried on slave ships into the Atlantic. Using detailed data on 67,000 liberated Africans (from International
Notre approche dans l’identification des origines permet aussi de donner une description précise de la composante européenne qui varie de 0.078 (Barbade) à 0.79 (Puerto Rico). Nous avons identifié en particulier les Espagnols comme étant, parmi les populations de l’Europe du Sud, la population source européenne la plus représentée parmi les neuf populations hispaniques/latines. Par contraste, le pays source européen le plus représenté parmi les Noirs américains et les Barbadiens sont les groupes issus de la Grande-Bretagne, en pleine conformité avec les archives historiques; une ascendance espagnole moindre a également été déterminée dans ces groupes. Il faut noter que deux groups espagnols n’ont contribué à aucune des populations analysées, reflétant vraisemblablement un écart dans la contribution des régions ibériques au patrimoine génétique de la population américaine. Parmi les contributions génétiques plus réduites, nous avons identifié pour la première fois une signature génétique basque dans cinq des six populations de l’Amérique du Sud continentale, variant de 0.015 dans la population Maya à 0.07 en Colombie. Il a été établi que les Basques représentaient une part importante des immigrants espagnols aux XVIème et XVIIème siècles, en particulier au Mexique, à Cuba, au Chili, au Pérou et en Colombie. Ces résultats pourraient expliquer, au moins en partie, ce qui vient d’être mentionné au sujet de la structure de la composante espagnole sur le continent mais pas dans les populations des Caraïbes. Les autres groupes européens les plus représentés, qui contribuent à cinq des populations analysées sont composés d’Italiens du Sud et de Siciliens. Ceci indiquerait une contribution de moindre importance de la péninsule italienne, telle qu’elle a été établie dans les archives historiques. Il faut noter que nous avons aussi identifié une forte ascendance française dans un échantillon de Noirs-américains, conformément à l’immigration française dans le sud des États-Unis durant la période coloniale.
Au niveau individuel, l’analyse souligne une grande hétérogénéité au sein de plusieurs populations qui en ont fait l’objet. C’est particulièrement manifeste dans le cas de la population noire américaine pour laquelle la contribution estimée des Mandingues et de l’Afrique de l’Ouest dans l’ascendance africaine varie de 0 à 35% et de 0 à 100% respectivement. S’agissant de la contribution européenne, quelques-unes des personnes présentent un fort degré d’ascendance espagnole ou italienne, tandis que l’ascendance amérindienne globale varie de 0 à 65%.
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Juno entrera en orbite le 4 juillet. Pour la première fois, la trajectoire d'une mission spatiale se fera d'un pôle à l'autre et non pas à l'équateur, lui donnant ainsi l'occasion d'étudier les aurores boréales de Jupiter. Sa mission durera un an et demi après avoir effectué 37 survols d'abord plus lointains puis plus proches. Étant donné l'incroyable champ magnétique de Jupiter, il a fallu imaginer une trajectoire d'ellipse en ellipse pour parvenir en orbite.
La mission fut conçue pour répondre aux questions relatives à la genèse de l'univers il y a cinq milliards d'années. Après la formation du soleil, Jupiter devint la première planète du système solaire à se former. On pense qu'elle se compose d'éléments premiers ailleurs indétectables qui permettront de mieux comprendre les premiers instants de l'univers. On se rappelle que, lorsque la sonde spatiale Galileo fut lancée, la détection de traces d'oxygène fut malheureusement peu concluante. Juno a donc pour objectif de mieux identifier la présence d'oxygène dans l'atmosphère jovienne.
La sonde devrait finalement sortir de l'orbite à moins que NASA ne soit en mesure sur les plans financier et technique de continuer son orbite, la mission Juno n’étant qu’un des multiples projets rivaux de la NASA. Étant donné l'incroyable radioactivité de l'environnement jovien, une mission doit considérer en premier sa faisabilité dans le temps et obéir aux lois régissant la protection de l’espace habitable, c'est-à-dire le principe de non-contamination, notamment pour la lune Europa faite de glace et donc potentiellement habitable.
The robots come to Mars out of a sky tinged peach from whirlwind-lofted dust. They cut through the thin, cold air in supersonic aeroshells and parachutes, making planetfall in bouncing airbag ...
Exposition jusqu’au 5 juillet à Torpedo Factory, Alexandria (Virginie)
We are all an assembly of parts, pieces and life experiences, and we bring those experiences to the things we do every day. It's what makes us who we are! I've come to learn that my childhood, education and travels influence my dreams, desires and decisions.
Love it or hate it-and some people certainly hate it-Scott McCloud's 500-page, five-years-in-the-making art-fantasy The Sculptor has drawn widespread mainstream attention, with write-ups in major ...
La sculpture est à la fois la plus abstraite et la plus positive des expressions plastiques. Positive, parce qu’il lui est impossible d’esquiver les difficultés de sa tâche sous des artifices verbaux et que la forme ne vivra qu’à la condition d’être logiquement construite de quelque côté qu’on la regarde. Abstraite, parce que la loi de cette construction ne nous est révélée que par une série d’opérations mentales de plus en plus généralisatrices. La sculpture, avant d’être un art, fut une science, et nul sculpteur ne pourra faire oeuvre durable s’il n’en a retrouvé dans la nature même les éléments générateurs.
Ellie Faure, Histoire de l'Art, p.50
Avant Dédale, la plastique grecque ne connaissait que des images informes, disent quelques auteurs tardifs. Les plus rudimentaires étaient privées de mains, de pieds, d'yeux ; d'autres avaient les bras allongés et collés aux flancs, les jambes et les pieds joints, les yeux fermés. Le premier, Dédale avait ouvert leurs yeux, détaché les jambes et les pieds, les mains et les doigts, si bien que ces images semblaient vivre, se mouvoir, marcher, respirer, parler même, et qu'il fallait les enchaîner pour empêcher leur fuite.
Waldemar Deonna,Les yeux absents ou clos des statues de la Grèce primitive
In How to Let Go of the World and Love All The Things Climate Can't Change, Oscar Nominated director Josh Fox (GASLAND) continues in his deeply personal style, investigating climate change - the ...
Les langues sont des perspectives du monde variées, multiples. Ces perspectives colorent notre façon de voir les choses et sont particulières à chaque groupe linguistique. Les langues indigènes de l’Arctique par exemple ont un lien unique avec l'environnement. Pourtant 21 ont disparu et 28 sont le plus gravement menacées d’extinction.
When American linguistics scholar Lenore Grenoble began her career, she knew she wanted to use her knowledge to do something of social value. But what? A gathering of linguists at an international ...
Marten van Valckenborch (1535-1612) Pieter Brueghel l'Ancien (1525/1530-1569) Les langues ne sont pas du tout réparties uniformément dans le monde. Tout comme certaines régions abritent une flor...
S'il faut partir de l'histoire récente du créole, à savoir un système linguistique mixte créé au gré des flux migratoires par différents groupes de populations qu'elles soient européennes ...
Chaque œuvre nouvelle est destinée, dans l’esprit de son auteur, à corriger la précédente, à achever une pensée qui ne s’achèvera pas. Il refait sans cesse son travail, en le modifiant sur les points qui, dans le travail antérieur, ne rendaient qu’imparfaitement sa sensation ou sa pensée. Quand l’homme s’interroge et s’efforce, il ne change pas vraiment. Il ne fait qu’écarter de sa nature ce qui est étranger à sa nature, et en approfondir ce qui lui appartient. Ceux qui brûlent leur œuvre avant qu’on ne la connaisse parce qu’elle ne les satisfait plus, passent pour être doués d’un grand courage. Je me demande s’il n’y a pas plus de courage à consentir à n’avoir pas toujours été ce que l’on est devenu, à devenir ce que l’on n’est pas encore, et à laisser la vie aux témoignages matériels irréfutables des variations de son esprit.
Ellie Faure, Histoire de l'Art
La conscience est la propriété des êtres sensibles.
L’attribut des créatures vivantes 眾生相/衆生想 autrement nommées les êtres sensibles 有情. Sattva 眾生 (薩埵), c’est l’ensemble des êtres sensibles qui résultent d’une myriade de conditions et sont la combinaison des cinq agrégats. Il s’agit de l’agglomération inextricable de matières organiques qui apparaissent dans leur corporéité 色 en suivant des règles immatérielles sous l’emprise des sensations 受, limitées par les perceptions 想 et dominées par l’acte volitionnel 行 au sein de la conscience 識.
Ainsi je parle de la neuropsychologie, de l'étude de l'être sensible reconnu dans la relation entre le cœur et l'esprit, dans ce qu'il ressent, dans l'élan de vie qui le traverse. Le système d’activation réticulaire, et surtout la substance grise périaqueducale, caractérise la conscience des êtres vertébrés, dont l'origine remonte à plus de 500 millions d'années. Qui sont- ils? Mammifères, reptiles, amphibiens, poissons et oiseaux.
"There are many levels of consciousness and perhaps many varieties of consciousness. Perhaps there are as many or more sorts of consciousness as there are species and cultures." ( Signs of ...
Un juge a rejeté une poursuite déposée au nom d'un macaque en janvier dernier, citant le recueil des pratiques en vigeur de l'Office américain du droit d'auteur, en concluant que la loi sur les...
Y-a-t-il un monde au-delà du nôtre qui ne soit pas à la portée de notre entendement ? Si je parle de conscience dans une symbolique de la pieuvre et de l'univers ou du dauphin ou comme d'autres...
L'esprit est-il une entité biologique composée d'une mémoire génétique ? Deux états existent : l'état d'éveil en continuité avec l'état de sommeil dans une collaboration qui peut paraîtr...
Je suis un « autodidacte ». Je l’avoue sans honte et sans orgueil. Ce premier volume, qui me pèse, m’a du moins servi à me rendre compte que si je n’étais pas encore, au moment où je l’ai écrit, un peu en dehors du troupeau social, je répugnais déjà à entrer dans le troupeau philosophique. Bien loin qu’une esthétique a priori ait présidé à mon éducation d’artiste, ce sont mes émotions d’artiste qui m’ont progressivement amené à une philosophie de l’art de moins en moins dogmatique. On trouvera, dans beaucoup de ces vieilles pages, les traces d’un finalisme qui, je l’espère, a presque disparu de mon esprit.