Les formes de la pensée et les contours de l'Univers
Thought forms and shapes of the Universe - Consciousness and the Universe
Philosophy is the vernacular form of all objects, physical and conceptual. We find ourselves on a life mission to identify every single one of the shadows surrounding us. Knowledge is perspectival ...
https://www.consciousnessanduniverse.com/2021/03/thought-forms-and-shapes-of-the-universe.html
La philosophie est la forme vernaculaire de tous les objets, physiques et conceptuels. Nous nous trouvons dans une mission de vie visant à identifier chacune des ombres qui nous entourent. La connaissance est une vue perspective souvent grossière, parfois précise. Elle colore nos attentes quant à ce qui reste hors de portée. Même une conception de la réalité centrée sur le vide attacherait toujours une forme à l'objet.
J'ai pris la décision de publier en français des articles que j'avais écrits il y a quelques années pour me permettre de réfléchir dans ma langue natale, dresser un bilan, identifier des avenues laissées de côté et avancer mon processus de pensée. Le mot « nothingness » central sur mon blog en langue anglaise est-il « néant » ou « rien » ?
Le philosophe français Tristan Garcia écrit que rien est « la forme en négatif de quelque chose sans ce quelque chose. Rien, ce n’est donc pas le contraire de quelque chose, mais plutôt le contraire de quelque chose ajouté à l’absence de ce quelque chose ». Cette prise de conscience a été mise en évidence dans le passé par les philosophes taoïstes et les maîtres du bouddhisme zen.
Les objets laissent leurs empreintes dans la trame de l’espace-temps et forment une complexité physique multidimensionnelle comme dans une toile d’araignée. Nous nous demandons ce qui se trouve en dehors de l’Univers observable. Dès que nous essayons de saisir le « rien » en flagrant délit, il devient un objet, peut-être une particule hypothétique ou une corde cosmique. Jusqu’à présent, nous avons trouvé couches après couches des objets de masse infinitésimale.
Je souhaite visualiser la porte tournante des particules, leurs mouvements de danse, ce que les physiciens décriraient comme leur couplage et leur découplage. Les neutrinos jouent un rôle fondamental dans les particules infinitésimales qui passent au travers de la réalité quadridimensionnelle et nagent dans des dimensions supérieures. Ils affectent la structure et l’évolution de l’Univers par les contraintes qu’ils imposent à la formation des galaxies. Bien que leur émission puisse être attribuée aux sursauts de rayons gamma des supernovae, aux collisions hadroniques et aux réactions nucléaires des étoiles comme le Soleil, les neutrinos forment une fraction plus importante de la densité de matière dans les vides que dans les régions plus denses.
La longueur de flux libre des neutrinos est comparable à l'étendue des vides. À des échelles inférieures à cette longueur, ils inhibent la croissance des structures. Une étude de 2019 visant à explorer les effets des neutrinos massifs sur les halos de matière noire dans les galaxies au sein de vides a conclu que, pour tous les halos et les ceux situés dans les vides, l'augmentation de la masse des neutrinos conduit à une diminution du nombre de halos massifs, mais plus important encore, cet effet est plus prononcé dans la population de halos dans les vides.
La masse des neutrinos et leur nombres jouent-ils un rôle dans l'expansion de l'Univers ? Et si nous vivons dans une grande sous-densité appelée vide de Keenan-Barger-Cowie, l'expansion est-elle uniforme ou peut-elle varier localement par rapport aux parties plus denses de l'Univers et, par là même, être un facteur dans l'apparition de la vie ?
Les neutrinos cosmiques passent à travers nous à chaque seconde. Ce qui est troublant, c’est que cela se produit sans que nous nous en rendions compte, car notre Univers visible chevauche un royaume invisible de particules, tel un ensemble complexe multidimensionnel de l’infiniment petit à l’infiniment grand. Les neutrinos sont peut-être plus abondants que tout autre type de particule, à l’exception peut-être des photons.
Une fois produits, ils sont difficiles à détruire. On s’interroge alors sur leur durée de vie. Notre compréhension des processus impliqués dans les masses finies mais minuscules des neutrinos pourrait nous aider à gagner du terrain et à repousser encore plus loin le concept du « néant ». Les processus de désintégration et les dynamiques relationnelles font l’objet d’un grand nombre d’études, ce qui incite les physiciens des particules à imaginer toutes sortes de scénarios pour expliquer comment les neutrinos obtiennent leurs masses minuscules. En prenant du recul, du point de vue philosophique qui domine la forêt des théories, le « rien » sans forme attend derrière les rideaux de neutrinos cosmiques ou d’un champ gravitationnel.
L’Univers est plein de formes qui changent et se déplacent constamment. À partir de la singularité initiale, le taux d’expansion mesure la vitesse à laquelle les corps individuels s’éloignent les uns des autres et l’ampleur des changements de position par rapport à ceux d'autres corps de l’Univers, avec – si je comprends bien – des degrés de liberté tels que ceux qui ouvrent de nouvelles dimensions. Mais, au niveau quantique, ce qui change, ce ne sont pas les positions des particules, soutient Steven Weinberg, mais quelque chose appelé le vecteur d’état, que je lirais comme un concept, une idée métaphysique qui me ramène au formalisme du vecteur à deux états.
Avec les électrons, les muons et les taus, les neutrinos forment un ensemble de particules appelées leptons. Ils ont une hélicité gauche, ce qui incite à rechercher des neutrinos avec une hélicité droite tels que les particules hypothétiques appelées neutrinos stériles. Parmi d'autres particules hypothétiques, les majorons - par leur interaction avec les neutrinos - et les neutrinos stériles sont introduits comme de possibles particules de la matière noire dans le but d'élucider l'asymétrie observée entre matière et antimatière et l'origine de l'expansion de l'Univers. Les chercheurs étudient par ailleurs si les neutrinos sont leurs propres antiparticules.
L'Univers et ses formes influencent la formation de nos pensées : c'est bien cela la conscience au sens large. Il existe un langage, une relation entre eux, comme l'effet d'une action sur une autre dans une succession d'occurrences infinies, sauf que, comme dans un miroir, les formes convergent à rebrousse chemin. L'Univers repose sur des concepts versatiles. Les formes floues d'un objet géométrique décrits sur la base d'axes de coordonnées émergent. Les cercles deviennent elliptiques ou sphériques.
L'Univers a-t-il la forme du Soleil, de la Terre ou d'une galaxie plate ? Est-ce autre chose avec une forme plus irrégulière comme un cerveau ambulant ?
Espace | Temps | Gravité |
Liberté | Existence | Essence |
Entropie | Information | Energie |
Agencement | Sensibilité | Conscience |
Le cadre de référence relationnel ci-dessus crée dans mon esprit l'image de trois pyramides inversées. Il transmet l’idée intuitive qu’il n’y a pas d’agencement sans espace, de sensibilité sans la marche du temps, ni de conscience sans la force de gravité.
Bien sûr, cette liste préliminaire de concepts fondamentaux n’est pas exhaustive et peut être considérée non seulement horizontalement, verticalement, mais aussi de toute autre manière. En fin de compte, il n’importe guère de se tromper. Au moins, la reconnaissance d’une erreur ouvre la porte à l’inattendu. Les incertitudes influencent les formes de nos pensées et celles par conséquent de l’Univers. Ce qui est le plus à redouter est l’état de confusion qui précède une étincelle dans l’obscurité.
Peut-être, comme le fait remarquer Steven Weinberg, qu' il n’y a pas de théorie sous-jacente, que tout ce que nous obtiendrons jamais sera un amoncellement de théories approximatives, chacune valide dans des circonstances particulières, et concordant entre elles lorsque les circonstances universelles se superposent les unes aux autres.
Les études théoriques et les modèles scientifiques ou philosophiques sont ce que nous faisons lorsque nous osons aller au-delà de ce que nous pouvons tester directement sur Terre. Les théories approximatives sont des pavés sur la voie de la recherche de tout ce qui semble être en constante évolution.