Le sort de l'humanité revisité
Au cœur de la prison cosmique évolue la Terre autour du Soleil, peuplée de milliards d’êtres et de leur moi intérieur. A chaque instant, le moi s’agite et se déguise sous un habit social ou conceptuel, primitif ou narratif, autobiographique ou écologique. Le soi individuel est intrinsèquement lié au corps, peu importe les masques qu’il porte en société, avec l’autre ou avec lui-même dans l’espace-temps, emprisonné. Je ne suis pas sûre qu’il faille étiqueter le soi. Ce que je sais, c’est que, dissocié de mon être profond, mon moi rationnel apparaît tour à tour avec mon moi émotionnel dans une valse étourdissante et rarement avec mon moi spirituel qui recherche en arrière-plan les fils d’une vérité que mes mains ne peuvent rattraper jusqu’au bout du chemin…
Ce que je crois, c' est que dans ce débridement du réseau informatique se trouve un nouveau siècle des lumières, un éveil au monde et aux autres, la gestation des grandes inventions futures, une tout autre forme d'énergie qui pourrait révolutionner le monde. Mais il est trop tôt pour le dire. Le présent recèle les germes d’un bouleversement futur.
Le bouddhisme définit trois sortes de peurs :
La première se fonde sur la haine. La crainte de perdre un bien matériel est cause de haine.
La seconde est la réaction à une crise morale.
La troisième est la conscience de notre évanescence dont la vieillesse, la maladie et la mort ne sont que les manifestations.
S'agissant de la place prépondérante de la science dans notre société moderne, elle est avant tout le produit des hommes. Placée dans de mauvaises mains, elle devient fallacieuse. Placée dans de bonnes mains et elle devient sapience. Arrogance et ignorance brouillent notre connaissance des choses et jettent un voile obscur sur la science.