Du dernier nœud de l’arbre phylogénétique

Publié le par Ysia

Les recherches génétiques se fondent essentiellement sur l’ADN des peuples européens. Il reste à découvrir ce que l’ADN des peuples d’Asie, d’Afrique ou des Noirs d’Amérique recèle… L’histoire de l’humanité rappelle la recherche mathématique d’un dénominateur commun. "Nous rapportons la découverte du chromosome Y d’un Noir américain portant trace de l’état ancestral de tous les SNP (single-nucleotide polymorphism) à la base de l’arbre phylogénétique du chromosome Y. Nous avons décodé un fragment d’ADN de 240 kilobases  sur ce chromosome permettant d'identifier les mutations individuelles dérivées de cette ancienne lignée dénommée A00. Nous avons estimé que le plus récent ancêtre patrilinéaire commun s’agissant du chromosome Y daterait d’il y a 338 000 ans (intervalle probable entre 237 000 et 581 000 ans), ce qui à  l’évidence va bien au-delà de la datation pour l’Ève mitochondriale ainsi que pour les fossiles humains dotés d’une anatomie moderne les plus anciens." La genèse de l’humanité moderne semble plus complexe que jamais. On peut conclure qu’une introgression naturelle d’une lignée humaine archaïque au sein de la population ancienne des Homo Sapiens modernes s'est effectuée.  C’est au Cameroun parmi le peuple Mbo que l’on retrouve trace de cette lignée ancienne. A suivre…

 

Publié dans Génétique

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